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mardi, juin 24, 2025
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La vie d’un club – Tanora Fanantenana Anatihazo : Toute une éducation à faire !

TFADès qu’on parle d’Anatihazo, on pense immédiatement aux délinquants et voleurs en tous genres. Une idée devenue fausse depuis que son club de rugby, le Tanora Fanantenana Anatihazo, a pris les rênes en main pour parachever ce qui serait aujourd’hui un modèle d’éducation d’un quartier difficile.

Anatihazo ne vit désormais que par et pour le rugby. C’est devenu l’affaire de tout le monde depuis que son club, le Tanora Fanantenana Anatihazo, rejoint l’élite du rugby tananarivien et donc national quand on sait l’emprise de l’ovale d’Analamanga sur tout le reste du pays.

Une autre tournure. « Je ne dis pas qu’on forme une famille, car c’est tout le quartier qui est mobilisé autour de son club de rugby », affirme avec une fierté non feinte Rabastos, un des plus anciens du club. De son vrai nom Paul Raberanto, il a tout vu, tout vécu l’histoire de ce club parti d’un rien mais qui a fini par se réveiller depuis l’arrivée d’un nouveau président, Hery Andrianantenaina que tout le monde appelait affectueusement Président Didi.

Et depuis, la vie à Anatihazo a pris une autre tournure car autour du rugby se sont tissés des liens incroyables qui font que toute la population se sent investie d’un nouveau rôle d’éducateur.

Et quand des bandits s’apprêtaient à attaquer le magasin du Président Didi, c’est toute l’équipe qui prenait sa défense. La même équipe qui a fait carrément comprendre à un autre détrousseur que sa place n’est pas à Anatihazo. Et ce qui était valable pour le Président Didi l’est aussi pour chaque habitant de ce quartier réputé être très chaud mais qui est devenu aujourd’hui l’un des endroits les plus sécurisés de Tana alors qu’on ne voyait aucun membre des forces de l’ordre.

Primes. Depuis sa création en 1987, le TF Anatihazo a gravi pas à pas les échelons pour faire aujourd’hui partie du Top 6 tananarivien. « Nous sommes passés dans les rangs de l’élite en battant l’US Ikopa en 1998 », rappelle pour mémoire du club en l’occurrence un Rabastos très fier d’appartenir au TFA avant de rajouter que les choses ont nettement évolué depuis l’année dernière où il a recruté l’entraîneur Baba qui n’est autre que l’assistant coach des Makis juniors.

Six recrutements judicieux ont alors abouti à une véritable métamorphose à ce club qui fait peur à tout le monde. Outre les juniors Mbola, Saïd et Pa, il y avait aussi d’autres joueurs dont Nirina, Papa et Jepa.

« Ce ne sont pas pourtant des professionnels mais des amoureux du rugby qui ne touchent que des primes notamment lors des confrontations avec les équipes de l’élite », précise le Président Didi qui rapporte au passage que pour permettre une certaine liberté pour que les joueurs puissent travailler pour eux, le TFA ne s’entraîne que durant trois demi-journées sur le terrain vague situé au bord de la Route Digue.

En clair et pour expliquer aujourd’hui ses brillantes performances, le TF Anatihazo le doit à un environnement harmonieux et à tout un quartier qui lui voue une confiance presque aveugle. Si l’on ajoute un Didi aux petits soins pour chaque joueur, alors on comprend pourquoi cela marche aussi bien.  Et ce serait encore plus si l’Etat accorde une petite subvention pour ces joueurs qui assument le rôle de gendarmes dans un quartier, on le sait, difficile.

Clément RABARY

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