La vigilance manifestée par les autorités pour prévenir la propagation du coronavirus montre que la menace est prise très au sérieux. Les mesures adoptées ne tolèrent aucun laisser-aller et peuvent parfois incommoder ceux qui doivent les subir, mais la sécurité du pays est à ce prix. L’opinion publique est tout à fait favorable à la multitude de précautions prises depuis le début de la crise du Covid 19. La Grande île est, pour le moment, épargnée mais cette assurance ne sera peut-être pas toujours garantie. La mobilisation ne doit pas se relâcher mais elle ne doit pas générer la psychose.
La vigilance extrême des autorités sanitaires
Les nouvelles en provenance de la France et de l’Italie provoquent une certaine inquiétude chez les Malgaches. La propagation du coronavirus se fait lentement mais sûrement. Dans l’Hexagone, il y a 04 morts et 270 personnes contaminées . Dans la péninsule, le nombre des décès ne cesse de croître. Il s’élève à 100 et on compte plusieurs centaines de malades. Les mesures de confinement sont respectées à la lettre et ne suscitent aucune protestation car tout le monde est conscient de la nécessité de les respecter. Mais la tension est palpable dans tous les lieux publics. Les médias et les chaînes d’information n’ont de cesse d’informer et entretiennent l’esprit de mobilisation. Les autorités sanitaires appliquent les consignes à la lettre et elles vont certainement aller encore plus loin dans la prévention. La gradation se fait lentement. En France, on est arrivé au stade 2 de la propagation et on se prépare à passer au stade 3. Cela peut impliquer l’isolement de certains lieux où se trouvent de nombreux citoyens contaminés. L’armée peut être appelée à la rescousse. La France et l’Italie font maintenant partie des pays à risque. Madagascar a commencé à interdire les vols long courrier en provenance d’Italie. Il ne l’a pas encore fait avec les vols d’Air France, mais tous les passagers qui débarquent sont soumis à des contrôles sanitaires rigoureux. Les cas suspects sont tout de suite envoyés au CHU d’Anosiala. Cette vigilance porte ses fruits parce qu’il n’y a eu aucun mort depuis le début de la crise du coronavirus.
Patrice RABE