«Nous allons envoyer plus d’armes à l’Ukraine. Il s’agit d’armes défensives ». L’annonce de Donald Trump avant-hier alors qu’il recevait le premier ministre Benyamin Netanyahou est finalement dans la logique du déroulement des événements de ces derniers jours. Il s’était déclaré très déçu de la conversation qu’il avait eue avec Vladimir Poutine et la nuit suivante, plusieurs villes ukrainiennes avaient subi les attaques de drones les plus meurtrières survenues depuis le début de la guerre. La volte face du président américain a mécontenté son homologue russe qui a affirmé que ces livraisons favorisent les hostilités.
La volte face du président Donald Trump
Les Américains, il y a une semaine, annonçaient qu’ils étaient obligés de suspendre la fourniture de matériel militaire à l’Ukraine car ils devaient reconstituer leur stock. Ces propos avaient provoqué la consternation chez les Ukrainiens. Ils précédaient la pire attaque de drones qui avait eu lieu sur Kiev depuis le début du déclenchement des hostilités. L’armée russe, dans le même temps, a revendiqué plusieurs avancées sur le terrain. Le président américain qui n’avait pas caché son mécontentement après une longue conversation téléphonique avec son homologue russe a déclaré que ce dernier voulait continuer la guerre. C’est dans la foulée qu’il a décidé de reprendre la livraison d’armes à l’Ukraine. « Les Ukrainiens se font attaquer durement » a-t-il affirmé. « Ils doivent se défendre ». Les détails du matériel qui va être livré n’ont pas été communiqués, mais certaines sources parlent de systèmes de défense aérienne, comme les Patriots. Cette volte face survient aussi après l’entretien téléphonique de Volodimir Zelensky avec son homologue américain, entretien qu’il avait qualifié de très constructif. Le président ukrainien s’est rendu à Rome pour assister à une conférence réunissant plusieurs partenaires intéressés par la reconstruction de l’Ukraine.
Patrice RABE
