La fièvre des Barea n’est pas près de retomber et elle prend même de plus en plus d’ampleur. Mais elle ne doit pas occulter la nouvelle de la création de la zone de libre échange continentale africaine ou ZLECA qui permet à notre continent de se doter d’un instrument économique puissant. La décision prise est cruciale, le processus de mise en place risque d’être très long, mais la volonté des dirigeants politiques est réelle ; et à terme, elle fera entrer l’Afrique dans le cercle des grandes puissances économiques.
La ZLEC, une chance : pour le continent africain
La décision de création de cette zone de libre échange africaine a été prise en janvier 2012 lors de la 18e session de la conférence de l’ Union africaine. Le processus de négociation est lancé en juin 2015 à Johannesbourg. La feuille de route est alors tracée. Les forums se succèdent. Le 21 mars 2018, 44 pays deviennent signataires lors d’un sommet à Kigali. D’autres nations qui avaient d’abord manifesté des réticences les rejoignent. Il s’git du Nigeria, du Burundi, de l’Erythrée, de la Namibie et de la Sierra Leone. Le 07 juillet 2019, le nombre de pays signataires atteint le chiffre de 54. Le lancement officiel a donc eu lieu le 7 juillet à Niamey lors du sommet de l’Union africaine. Cette ZLEZC ouvre des possibilités commerciales importantes car elle s’étendra sur un marché de 1,2 milliard de personnes. C’est sera la plus grande zone de libre échange du monde. Elle devrait permettre une accélération de l’industrialisation des pays qui la composent. Les droits de douane à l’intérieur de la zone seront progressivement éliminés. Comme nous le disions plus haut, le processus de mise en place devrait être assez long car des obstacles doivent être surmontés Les liens économiques avec les partenaires économiques européens, asiatiques ou américains noués par les différents pays sont des freins à la mise en place. Madagascar fait partie de ceux là. Mais le cours de l’histoire ne peut pas être changé, la volonté politique finira par l’emporter.
Patrice RABE;