Le lac de Tsiazompaniry n’est pas uniquement destiné à faire fonctionner les centrales hydro-électriques de la JIRAMA, mais c’est également une source d’activité principale pour les 200 pêcheurs issus des quatre communes riveraines. « Cependant, une baisse considérable de la production de poissons est constatée depuis ces derniers temps en raison de la recrudescence des pêcheurs illégaux utilisant des matériels prohibés comme les moustiquaires, sans parler du non- respect de la période de fermeture de pêche. Nous ne capturons plus au maximum quatre tonnes de poissons par an. Et durant la période d’étiage, l’eau du lac se tarit également », a déploré Raharinjatovo François Régis, le président de l’association des pêcheurs dite « Liam-pivoarana ». C’est la raison pour laquelle, il réclame le renforcement de l’appui du ministère des Ressources halieutiques et de la Pêche en matière de contrôle et de surveillance de cette zone de pêche.
Début de la campagne. « Certes, nous avons à notre disposition une vedette pour renforcer ce contrôle, mais il nous faut plus d’agents assermentés ainsi qu’une forme de pénalisation à l’encontre des pêcheurs illégaux afin de mieux gérer nos ressources halieutiques », a-t-il poursuivi. Face à cette situation, le ministère de tutelle vient de déverser 15 000 alevins dans le lac de Tsiazompaniry afin de soutenir cette association de pêcheurs formels surtout pour faire face au changement climatique. « C’est le début de la campagne de ré-empoissonnement des lacs effectuée par le département ministériel pour cette année. L’espèce « Tilapia » a été choisie, car elle s’adapte bien aux conditions climatiques de l’eau. C’est l’organisme sous tutelle du ministère chargé de la pêche, CDA basé à Mahajanga qui assure la production d’alevins. Quant à la période de fermeture de pêche dans les lacs, cela varie d’une région à une autre. Pour Analamanga, c’est fixé entre 15 octobre et 15 décembre 2017 », a évoqué Razafimandimby Christophe, le directeur général de la pêche.
Navalona R.