Samedi, le Hamas a libéré, comme il était convenu, les six otages israéliens prévus. La joie des familles était palpable, mais l’organisation palestinienne a organisé un cérémonial que les Israéliens ont trouvé déplacé. En retour, le gouvernement israélien devait remettre en liberté 600 prisonniers palestiniens. Le Premier ministre a décidé de ne pas le faire pour empêcher l’organisation de ces mises en scène humiliantes. Les propos de Benyamin Netanyahou ont été très durs et les observateurs se demandent maintenant si les termes de l’accord vont être respectés.
L’accord de trêve de nouveau fragilisé
Les négociations pour obtenir l’accord de trêve ont été très dures, chaque partie campant sur ses positions. Les pressions exercées par les Etats-Unis ont été très fortes et ont permis sa signature. La première phase s’est déroulée normalement. Les libérations d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens ont eu lieu. Cependant, on a senti des réticences se manifester des deux côtés. Les arrière-pensées ont été nombreuses. Benyamin Netanyahou a été conforté par le soutien de Donald Trump et il a annoncé que son pays était prêt à refaire la guerre si les Palestiniens ne respectaient pas les clauses de l’accord. Ces menaces à peine voilées n’ont pas empêché le début de réalisation de la deuxième phase de l’accord. Les corps de trois otages ont été restitués, ceux d’une femme et de ses deux enfants. Le fait que la dépouille de cette femme ne soit pas celle annoncée a provoqué une grande émotion, mais la partie palestinienne a respecté ses engagements, en continuant à libérer les six otages promis, ce samedi. Mais, le côté humiliant des cérémonies organisées par les Palestiniens a provoqué la colère du gouvernement de l’État hébreu. Il a décidé, pour l’instant, de ne pas s’engager beaucoup plus. Les observateurs se demandent s’il ne s’agit que d’un report ou d’une rupture. Les jours à venir vont permettre de connaître l’issue du bras de fer qui s’est engagé.
Patrice RABE
