Les embouteillages continuent. Il n’y a presque plus de rue où la circulation est fluide dans la capitale. Il n’est plus possible pour un usager de la route de calculer la durée de son trajet. Les pertes de temps sont immenses. Pour aller d’ Ambatobe à Isoraka, un automobiliste a mis deux heures de temps avec sa voiture. «J’aurais mieux fait d’aller à pied » lâche –t-il en maugréant. Un autre usager de la route qui sortait de son cours à l’Université d’ Ankatso a mis trois heures pour arriver à son bureau à Ankorondrano alors qu’il ne lui faut d’habitude qu’une demi-heure. Les embouteillages étranglent aujourd’hui gravement la circulation. Les observateurs mettent cette dramatique situation sur le compte du parc de véhicules roulants en hausse, du mauvais état des routes et des abus de toutes sortes dûs au laisser-aller général. Les agents de la circulation n’arrivent plus à imposer leur autorité. Les voitures roulent doucement dans certaines rues devenues piétonnières car les petits marchands squattent les trottoirs. Les stationnements des voitures pour le grand public se réduisent comme peau de chagrin. Ils sont vendus exagérément par la Commune urbaine en parkings privés. Conséquence, bonjour les embouteillages !
Z.R