
Marc Ravalomanana entretient le suspense sur la candidature de son épouse à la mairie de Tana.
Malgré l’absence d’un décret abrogeant le décret portant son assignation à résidence fixe, l’ancien président Marc Ravalomanana a pu faire sa première grande conférence de presse après celle qui a valu son arrestation à Faravohitra le jour de son retour au pays. C’était hier au Carlton où il a annoncé la détermination de son parti TIM à affronter les Communales du 31 juillet. « Le TIM aura des candidats dans toutes les communes de Madagascar. », a-t-il déclaré. Interrogé sur l’éventuelle candidature de son épouse à la mairie de Tana, Marc Ravalomanana de répondre : « Je ne vois pas d’objection si Dieu le veut. » L’ancien président estime cependant que le futur maire de la Capitale aura l’obligation de travailler avec le pouvoir central. A ce propos, on a l’impression que l’ancien maire d’Antananarivo a su tirer les leçons du passé. A l’époque, le développement d’Antananarivo a été pris en otage par le conflit entre le pouvoir central et le maire Marc Ravalomanana.
Libre. Visiblement, l’ancien président a recouvré sa liberté de circulation, et ce malgré le fait qu’il ait de temps en temps besoin d’autorisation pour certaines sorties. En effet, après les nombreuses sorties qu’il a effectuées ces derniers jours, Marc Ravalomanana a mis le cap hier sur Antsirabe où il annoncera à ses partisans locaux la fin de leur meeting quotidien. Après Antsirabe, le fondateur du TIM poursuivra ses déplacements sur la RN7 afin de rejoindre Ambositra. D’autres déplacements figurent dans l’agenda de l’ancien président. En tout cas, Marc Ravalomanana jouit déjà des avantages de la réconciliation nationale initiée par le FFKM et cautionnée par le régime de Hery Rajaonarimampianina. « Je reste dans le processus de réconciliation en cours. Chacun de nous cinq a ses propres doléances et revendications. Pour moi, je demande à ce que je peux circuler librement comme tout le monde. », a expliqué hier Marc Ravalomanana.
Appels. Revenant sur la situation interne du TIM, Marc Ravalomanana de préciser qu’il n’y a qu’un seul TIM, celui qu’il a fondé et dont Razoarimihaja Solofonantenaina est le président. « S’il y a ailleurs des gens qui disent avoir la propriété du TIM, qu’ils viennent à Faravohitra pour discuter. », a-t-il lancé. Un autre appel a été lancé hier depuis Carlton par l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Cet appel s’est adressé à l’endroit de tout un chacun à savoir pardonner pour une vraie réconciliation nationale. Bref, après une longue absence qui ne lui a pas permis de mettre la main sur la direction du TIM, Marc Ravalomanana a marqué hier sa présence dans l’échiquier politique malgache. Il a voulu montrer qu’il reste le chef et que les Razoarimihaja, Mamy Rakotoarivelo, Rolland Ravatomanga, Guy Rivo Randrianarisoa et autres ne sont que des lieutenants.
R. Eugène