
La ministre de la Communication et de la Culture a saisi la visite de chantier de l’Auditorium et du Musée de l’Audiovisuel « Havoria » à Anosy pour reprendre le…micro.
Contrairement à son prénom, les publications de Lalatiana ne lui valent pas que des « J’aime ». C’est réciproque puisque la ministre de la Communication et de la Culture ne « like » pas non plus tout ce qui est posté sur elle par les facebookers. Pour ne citer que les post réclamant son départ du gouvernement. « Je n’ai jamais été impliquée dans des affaires de corruption ou de détournement de deniers publics ni dans des violations de la loi qui pourraient entraîner mon limogeage », réplique-t-elle. En ajoutant dans la foulée que les attaques sur sa personne sont plutôt des rumeurs colportées sur sa vie privée qui ne sont pas jusqu’ici étayées de preuves.
Mise au point. Le Premier ministre Christian Ntsay de renchérir hier que « ce n’est pas parce qu’on crée le buzz sur la vie privée d’un ministre sur les réseaux sociaux que cela justifie son limogeage ». Une mise au point du Patron des Ministres (PM) que Lalatiana Andriantongarivo salue certainement d’un pouce bleu. Voire d’un cœur rouge, la couleur de son parti Freedom qui a apporté « sa part de briques » ou plutôt son lot de tôles au Collège catholique Saint-Joseph à Antsirabe dont les toits ont été emportés par les rafales de vent provoqués par le cyclone Batsirai. La patronne du MCC est d’ailleurs la ministre coach du Vakinankaratra où elle propose une réunion mensuelle de la plateforme de concertation pour le développement régional. Elle vient du reste d’apporter du « Vatsy Tsinjo » à des familles sinistrées de la Ville d’Eaux.
Gouvernance Facebook. Elle, c’est évidemment Lalatiana Andriantongarivo qui interpelle les facebookers en (se) demandant « quand est-ce qu’il faut tenir compte ou pas des réseaux sociaux ». Une manière de répondre à ceux qui, tantôt reprochent au régime de prendre en considération les réseaux sociaux, tantôt d’en faire fi. Et de prendre l’exemple récent d’Imbiki Herilaza qui a amené les adversaires du pouvoir à taxer aussitôt ce dernier de « gouvernance Facebook ». En tout cas, en ce qui la concerne, la ministre de la Communication et de la Culture ne posera pas de problème quand viendra le moment pour elle de quitter le gouvernement. « Je partirai la tête haute, avec le sentiment d’avoir fait quelque chose pour le pays », anticipe-t-elle. En attendant, elle reste et demeure au sein du gouvernement qu’elle a intégré depuis le 24 janvier 2019. Soit depuis trois ans et trois semaines.
R.O