Lalatiana Rakotondrazafy : Contre la « liberté sauvage » et le laisser faire

Inamovible durant près de cinq ans, l’ancienne ministre de Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy, s’est libérée de toutes ses charges ministérielles afin de se consacrer à la campagne électorale pour faire réélire Andry Rajoelina. À la suite de la reconduction de Christian Ntsay au poste de Premier ministre et à la veille de la mise en place d’un nouveau gouvernement, elle se dit satisfaite de la décision du locataire d’Iavoloha mais aspire à plus de poigne dans la gestion des affaires de l’Etat. Sur les réseaux sociaux, ce samedi, le numéro Un du parti Freedom a estimé que des améliorations devraient être apportées dans la gouvernance. Elle suggère au régime plus de rigueur et de fermeté en matière de respect de la loi et de discipline. Il faut, selon Lalatiana Rakotondrazafy, être plus strict car le non-respect de la discipline et la « liberté sauvage » nuisent à la Nation et aux générations futures. « Trop ​​de liberté tue la liberté », a-t-elle fait noter. 

Justice sociale

L’ancienne ministre de la Communication veut rester pédagogue. Elle espère une prise de responsabilité de tout le monde. « La population a davantage besoin de plus d’éducation civique et citoyenne, tandis que la justice sociale devrait être instaurée », a-t-elle ajouté avant de poursuivre que « la population devrait avoir confiance aux dirigeants et savoir que les dirigeants sont là pour les protéger et non pour les ruiner et, ce, quels que soient leur situation et leur secteur d’activité ». En tout cas, Lalatiana Rakotondrazafy figure parmi les premiers à réagir par rapport à ce qui devrait être l’image de ce deuxième quinquennat de Andry Rajoelina. Elle n’a épargné personne en tenant, en quelque sorte, au respect de l’Etat de droit.

Détermination

« La lutte contre la corruption nécessite également de l’audace et de la fermeté, de l’avis de l’ancienne ministre, et aucune tolérance ne devrait être accordée aux auteurs, qu’ils soient des proches, des dirigeants ou de l’opposition », a-t-elle d’ailleurs soutenu. Elle a félicité, à l’occasion, l’effort déjà déployé par le régime afin de changer vraiment les choses. D’après elle, la prise de responsabilité dans les récentes affaires, comme le riz avarié de Mahajanga, le vol de terrain à Anosiavaratra, ou encore l’ouverture d’enquêtes en vue de mettre fin aux remblais non-autorisés, démontre la détermination du Président et du Premier ministre à s’attaquer au fléau.

Ambition

L’ancienne ministre de la Communication salue la décision du président de la République de reconduire Christian Ntsay en tant que Premier ministre. Elle n’a pas manqué d’éloges par rapport à l’homme fort de Mahazoarivo. Selon Lalatiana Rakotondrazafy, Christian Ntsay est un homme juste et fort de ses expériences, notamment en matière d’administration. S’il ne s’agit pas d’un clin d’œil à la veille de la formation d’un nouveau gouvernement, c’est un constat après près de cinq années de collaboration. Bien que le leader du Freedom figure parmi les grands favoris pour reprendre une nouvelle fois la tête du ministère de la Communication et de la Culture, les bruits commencent déjà à circuler par rapport à son ambition de se présenter aux élections législatives dans l’un des districts des régions où elle était le ministre coach.

Julien R.