
Se considérant comme le candidat qui incarne au mieux l’esprit de la lutte populaire de 2009, notre consœur de FreeFM a décidé de poursuivre son « combat » sur un autre terrain que la radio. Interview exclusive.
Midi Madagasikara : Quelles sont les raisons qui vous ont incitée à se présenter à la course à la Mairie de Tana ?
Lalatiana Rakotondrazafy : « Par conviction. Par devoir. Je ne vais pas dire que je veux changer la capitale et tout ça. Les promesses d’une ville propre et métamorphosée sont trop classiques, ce sont les missions naturelles d’un maire donc, il ou elle doit les accomplir. Il faut aller au fond des problèmes. La population d’Antananarivo a été depuis trop longtemps laissée pour compte, abandonnée. Il y a trop d’inégalités et d’injustices mais personne ne s’en soucie vraiment. J’en ai fait mon combat depuis toujours, mon engagement dans cette bataille électorale n’en est donc que la suite logique ».
M.M : Etes-vous le candidat de fait du MAPAR et de l’ARMADA ?
L.R : « Vous savez, en toute humilité, je suis la seule candidate qui peut, sans aucune prétention, affirmer pouvoir incarner au mieux l’esprit de la lutte populaire de 2009, dont je continue sans relâche à en défendre les valeurs. C’est donc logique et naturel que tous ceux qui adhèrent à ces valeurs me soutiennent. Je lance d’ailleurs un appel vibrant à tous les partisans de la lutte à venir mener ce combat avec moi, elle n’est pas encore terminée, défendons-en ensemble les acquis ».
M.M : Envisagez-vous de poursuivre l’émission « Anao ny fitenenana » même durant la période de campagne électorale ?
L.R : « Bien évidemment que non, j’ai fait le choix de transformer en actions concrètes les causes pour lesquelles je me suis battue, ce choix m’impose de m’engager sur un autre terrain que la radio. Mais je veux rassurer mes auditeurs que l’émission continuera d’exister, avec le même esprit. Mes collègues membres de la brigade des journalistes d’investigation prendront le relais ».
M.M : Est-ce que votre candidature a obtenu la bénédiction de l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina ?
L.R : « J’ai eu l’opportunité de discuter à plusieurs reprises avec le Président Rajoelina avant de me lancer. Il est parfaitement au courant et m’a donné sa bénédiction. Mais je tiens à être rassembleuse et ouverte à toutes les forces vives, ce qui explique ma candidature sous la couleur de Freedom ».
M.M : Qu’en pensez-vous de la candidature de l’ex-Première Dame, Lalao Ravalomanana ? Certains observateurs pensent qu’elle est en pole position pour gagner à Tana ?
L.R : « Je la respecte en tant qu’aînée et je lui souhaite bonne chance comme à tous les autres candidats d’ailleurs. Mais je pense humblement qu’il faut un peu plus que juste un nom pour prétendre à cette lourde responsabilité qu’exige la mairie de la capitale. Pour le moment, elle ne peut que mettre en avant son mari, l’ancien Président. Mais tout le monde attend de voir ce qu’elle a d’autres à présenter à la population tananarivienne ».
Propos recueillis par Davis R