Antonio Sanchez-Benedito a été reçu hier à Faravohitra par Marc Ravalomanana.
L’Union européenne reste le principal bailleur de fonds de Madagascar. Hier, son ambassadeur Antonio Sanchez Benedito a rendu visite à Faravohitra à l’ancien président Marc Ravalomanana. La rencontre entre les deux hommes a duré deux heures, de 8h50 à 11h. Rien n’a filtré de cette rencontre qui s’est passé loin des yeux des journalistes. Quoi qu’il en soit, des indiscrétions ont permis de savoir que la situation politique à Madagascar a été abordée lors de cette visite. Selon des sources d’informations proches de l’ancien président Marc Ravalomanana, l’ambassadeur Antonio Sanchez Benedito aurait confirmé l’appui de l’Union européenne aux efforts pour la restauration de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires de l’Etat. D’après toujours ces sources d’informations, l’ambassadeur de l’Union européenne aurait rappelé (le conditionnel est de rigueur) que la liberté de l’ancien exilé d’Afrique du Sud figure parmi les conditions de déblocage des fonds par les bailleurs internationaux.
Sous contrôle. L’ancien président ne cesse de faire preuve de sa bonne foi pour la réussite du processus de réconciliation piloté par le FFKM. Tout dernièrement, il a ordonné la fin du meeting quotidien au Magro Behoririka. Sa liberté reste cependant sous contrôle. A chaque sortie de son domicile, Marc Ravalomanana a besoin de l’autorisation, soit de la Présidence de la République, soit du ministère de la Défense Nationale. Force est cependant de constater ces derniers temps que l’ancien président est en train de jouir de sa liberté malgré le fait que cette liberté ne soit pas encore totale. Il peut réunir chez lui les membres de sa famille politique. Samedi dernier, Marc Ravalomanana s’est déplacé au Magro Behoririka. Nos sources indiquent que l’ancien chef de l’Etat se rendra samedi prochain à Antsirabe pour ordonner à ses partisans locaux d’arrêter leur manifestation quotidienne. Après Antsirabe, Marc Ravalomanana mettrait le cap sur Toamasina et Mahajanga pour la même cause. Bref, l’ancien exilé d’Afrique du Sud veut jouer son rôle dans le redressement du pays. Redressement qui passera obligatoirement par la reconquête de la confiance de la communauté internationale.
Recueillis par R. Eugène
