
Un des problèmes du développement du tennis malgache est le manque de compétition surtout pour les jeunes. Lantoniaina Rabarijaona, organisateur du tournoi Masterscup junior nous livre le bilan de la première édition de compétition et les perspectives pour les années à venir. Interview.
MIDI (Midi) : Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser ces compétitions ?
Lantoniaina Rabarijaona (L.R) : « On a constaté que les jeunes manquent cruellement de compétitions. Pour 2016, il n’y avait que le tournoi de la section Tana-Ville, Marovatana, la Ligue Analamanga et le championnat national. Par ailleurs, avec le changement de règlement sur les U8-10, ces catégories ont été délaissées par les organisateurs, c’est pourquoi on a organisé les Kids Open en juillet et le Masterscup en décembre dernier ».
MIDI : Quelles en sont les retombées sur le plan tennistique ?
L.R : « Sur le plan tennistique, on enregistre un regain du dynamisme de compétition pour les juniors surtout pour les U8-10. Par ailleurs, le dernier Masterscup a démontré une nette évolution et éclosion de plusieurs joueurs ».
MIDI : Qu’en pense la fédération sur vos initiatives ?
L.R : « La Fédération malgache de tennis appuie l’initiative avec l’homologation et la fourniture de balles. Néanmoins, les parents demandent plus de communication sur la Politique de développement initiée par la fédération et une implication plus significative pour les tout petits. En effet, on a toujours répété qu’on manque de joueurs actuellement, et qu’il faudrait une vraie politique de mobilisation des clubs, parents, jeunes et moins jeunes ».
MIDI : Pour 2017 qu’en est-il des compétitions ?
L.R : « Cette année, on va essayer de maintenir dans le calendrier cinq compétitions juniors outre les tournois classiques (section, ligue et fédération) si les organisateurs répondent toujours présents. Mais il faudrait une standardisation des compétitions de la part de la FMT (par équipe ou individuelle ou autre formule) pour que les jeunes ne perdent plus leur repère de compétition ».
MIDI : Comment pérenniser les acquis ?
L.R : « Pour pérenniser les acquis, à long terme, il faudrait une vraie politique de développement du sport national : formation des jeunes et formation/upgrade des coachs, structure adéquate pour les élites, système pérenne pour intégrer les compétitions internationales. A court terme, on peut se cantonner à des compétitions à différents niveaux. L’Etat devrait s’impliquer davantage dans cette politique car les appuis ponctuels ne portent pas des résultats à long terme. Il est opportun de fixer un objectif chiffré et précis comme exemple Madagascar aura deux représentants au Top 300 ATP/WTA en 2025. Mais tout cela passe par le changement de mentalité en éliminant tous les petits intérêts personnels d’ici là ».
Recueilli par T.H