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jeudi, novembre 28, 2024
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Programme Fiavota : L’approche holistique fait ses preuves

Les changements se ressentent également dans les voix des bénéficiaires du programme.

Les retombées du programme sont visibles dans la prolifération de nouvelles maisons plus solides, de puits, d’écoles, d’enclos pour le bétail et de cultures florissantes.

Passer de l’aide d’urgence à la résilience à long terme. Une ambition noble et louable que les projets et programmes, initiés dans les régions du Sud de Madagascar, se sont lancés. Divers facteurs expliquent le retard desdites régions en matière de développement. Comme une ancienne responsable du pays a fait savoir : « la situation actuelle du Sud de Madagascar s’explique par le fait qu’il n’y a pas eu mise en œuvre de programmes de développement dans ces régions ». Des efforts concertés et à long terme pour passer de l’aide d’urgence à la résilience à long terme est nécessaire afin d’extirper la population de ces régions du cercle vicieux de la pauvreté. Faisant partie de ces initiatives, le programme Fiavota « inverse lentement mais sûrement le cercle vicieux de la pauvreté et de la misère et aide les communautés à se reconstruire, à retrouver leur vie et leurs moyens de subsistance », note la Banque mondiale à Madagascar. L’approche holistique du programme est avancée comme une des raisons ayant entraîné ces changements. En effet, Fiavota combine plusieurs approches telles les transferts monétaires, les services de nutrition et les formations qualifiantes pour les bénéficiaires. Ce, afin de briser le cycle de la faim et de la pauvreté dans cette partie du pays. L’on peut également citer les initiatives d’appuis aux moyens de subsistance, d’alphabétisation, la promotion des techniques agricoles intelligentes, la formation sur la nutrition et l’épargne communautaire, le développement de la petite enfance, etc.

Global. « Si l’aide d’urgence, telle que les programmes de transfert d’argent et les initiatives d’alimentation scolaire, est essentielle pour prévenir la faim, elle ne peut se substituer au travail qui doit être accompli pour briser le cycle de la famine récurrent ». Une intégration de la résilience au changement climatique est nécessaire afin d’avoir plus d’effet d’entraînement. « À court terme, cela signifie un soutien immédiat aux agriculteurs afin qu’ils puissent tirer parti de techniques agricoles intelligentes pour protéger leurs terres contre les tempêtes de sable (Tiomena) extrêmement destructrices et augmenter leurs rendements malgré des conditions difficiles » précise la Banque. Il conviendrait de noter que le programme est financé par un don à hauteur de 85 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale, le fonds destiné aux pays les plus pauvres.

José Belalahy

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