
L’annonce a été faite pour la énième fois hier par le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier.
Si le président de la République Hery Rajaonarimampianina a pris des mesures extrêmes pour sa sécurité durant les festivités du 26 juin, c’est soit il a reçu des faux renseignements, soit il ne fait plus confiance aux éléments des forces de l’ordre. Du Palais d’Etat d’Iavoloha au stade de Mahamasina, le déplacement présidentiel a été sécurisé au maximum. Pour protéger une VIP et pour embarrasser ceux qui auraient été tentés de viser la personne du président de la République, la Présidence a utilisé deux limousines (Mercedes) blindées, chacune portant sur sa plaque d’immatriculation l’inscription « Filoha ». A la tribune du stade de Mahamasina, le chef de l’Etat qui a porté un gilet pare-balles, a été placé dans une vitrine blindée, le protégeant contre d’éventuel attentat en plein défilé militaire. Si le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier, en se conformant aux instructions données par le président de la République dans son discours à la Nation du 26 juin 2017, a déclaré hier que des hauts responsables étatiques vont être limogés lors des prochains Conseils des Ministres, les regards se tournent en premier lieu vers les hauts gradés occupant des postes de responsabilité au sein des forces de l’ordre. Du ministre de la Défense nationale aux différents chefs de corps en passant par le ministre de la Sécurité Publique, le secrétaire d’Etat en charge de la Gendarmerie nationale, le directeur général de la Police Nationale, le commandant de la Gendarmerie nationale et le Chef de l’Etat Major Général de l’Armée Malagasy.
Sanctions et réorganisation interne. Les déclarations du premier ministre ne concernent pas uniquement ces hauts responsables chargés du maintien de l’ordre. Le chef du gouvernement s’est également adressé aux autres hauts fonctionnaires tant au niveau central qu’au niveau des services déconcentrés de l’Etat. « Certains restent trop longtemps dans leurs lieux d’affectation. Ils ne sont plus efficaces, car ils entretiennent des relations gênantes avec certains groupes d’administrés. Il faudra prendre des mesures à l’endroit de ces catégories de fonctionnaires. », a-t-il laissé entendre. Mais selon le chef du gouvernement, le remplacement ou l’affectation de ces catégories de responsables n’est pas la seule solution pour rendre efficace les actions de l’Administration. Mahafaly Solonandrasana Olivier a annoncé que des sanctions feraient aussi partie des mesures à prendre. Le premier ministre a aussi mis l’accent sur la possibilité de la réorganisation interne au niveau de certains services. Une manière pour lui de faire croire que l’échec de l’Administration n’est pas seulement lié aux problèmes de personne ou de responsable, mais également aux problèmes de structures. Le prochain Conseil des Ministres serait donc fatal pour les responsables étatiques défaillants. Ce qui est cependant sûr, c’est que ce prochain Conseil n’aura pas lieu ce jour car le président de la République se trouve actuellement à Paris. Au lieu de présider ce mercredi un Conseil des Ministres à Iavoloha, Hery Rajaonarimampianina sera reçu à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron.
- Eugène