
Sculpteur exceptionnel qui puise ses inspirations dans ses expériences et dans le total respect de l’environnement, celui qui se fait appeler « Manan’art » expose ses œuvres au Louvre jusqu’à la fin de ce mois de juillet.
Simple bois de chauffage, dirait-on à première vue. En approchant, on découvre en fait qu’il s’agit d’un bout de tronc, dont il a gardé une face brute, qui incarne une femme avec des tresses. Une femme qui semble tout droit sortie de la mythologie grecque et rappelle la plus célèbre des gorgones : Méduse. Plus loin, on découvre des sculptures représentant toujours la gent féminine, tout aussi exceptionnelles que les précédentes mais qui, cette fois, se rapprochent plus de l’art ancestral : le zafimaniry. Ce qui ne signifie pas pour autant que celles-ci sont des reproductions de pièces déjà existantes. Car le « copier-coller », ça il ne connaît pas. Il laisse ce soin à d’autres. Ses œuvres sont surtout les fruits de ses longues expériences et des recherches qu’il a effectuées tout au long de sa carrière. Si certains se lancent dans la sculpture par coup de cœur ou par caprice, lui y a baigné depuis son enfance. Fils et petit-fils de sculpteur, cet artiste d’exception hérite tout naturellement du talent de ses aînés et sait en tirer toutes les ficelles. Il réalise sa première sculpture à 10 ans. Ce n’est pourtant que 13 ans après, qu’il décide de se lancer sérieusement dans cette voie et d’emboîter le pas à ses parents. Dans les années 80 voit donc le jour « Manan’art ». L’atelier où prennent vie ses sculptures, tout aussi singulières les unes que les autres et plus important encore, en modèle unique. Le visiteur le découvrira par lui-même car les œuvres de Rakotomanana Solomon seront exposées dans les cimaises du Louvre Antaninarenina jusqu’à la fin de ce mois de juillet.
Mahetsaka