Le Nord du pays est ravagé par ce cyclone Enawo qui n’a pas épargné les localités traversées. Dans ces endroits, tout n’est que désolation et il est normal que nous nous sentions concernés par les malheurs de ces compatriotes durement éprouvés. Aujourd’hui, les problèmes politiques semblent dérisoires en comparaison des épreuves que traverse le pays.
Le besoin d’une véritable unité nationale
Les rares images diffusées par les chaînes de télévision de la capitale donnent une idée de l’ampleur des dégâts causés par ce cyclone Enawo. Comme il fallait s’y attendre, les villages qu’il a traversés sont totalement dévastés. Les rafales de vent ont arraché les tôles des toits de certaines maisons qui, il était vrai, étaient de véritables bicoques. Les eaux ont commencé à submerger de nombreuses localités. Le cyclone poursuit son chemin à travers l’île et ravage tout sur sa route. Les Hautes Terres qui se trouvent sur sa trajectoire sont maintenant en état d’alerte et ses habitants s’attendent au pire. Les Tananariviens s’apprêtent à subir les assauts de ce météore avec une certaine crainte, car ils ne sont plus habitués aux fortes intempéries. On serait tenté de dire qu’à quelque chose, malheur est bon, car les rivières vont pouvoir se remplir et permettre aux turbines des usines hydroélectriques de tourner à plein régime. Mais cela ne pourra pas effacer le spectacle de désolation que l’on pourra voir dans certains quartiers. De nombreux sinistrés vont s’installer dans les camps mis en place par le BNGRC. Ces pauvres malheureux auront tout perdu et ne devront compter que sur l’aide apportée par cet organisme. Comme nous le disions plus haut, les chamailleries politiques qui ont fait la une des journaux ces derniers temps ne doivent plus être de mise et tous les efforts doivent tendre à soulager les maux de nos compatriotes durement éprouvés. Une véritable unité nationale doit s’instaurer. Les autorités au plus haut niveau se doivent de mobiliser tous les moyens en leur possession pour venir en aide aux citoyens qui, depuis, n’avaient pas eu le sentiment d’être aidés.
Patrice RABE