
Le bureau de la Fédération Malgache de Taekwondo (FMTKD), fraîchement élu en avril 2024 sous la direction de Franck Tiana Rakotomanana, a été dissous. Pour cause, un manque de reconnaissance internationale et des tensions avec le Comité Olympique Malgache. Retour sur une crise qui fragilise le taekwondo à Madagascar.
Coup dur pour le taekwondo à Madagascar. Le bureau de la Fédération Malgache de Taekwondo (FMTKD), présidé par Franck Tiana Rakotomanana, vient d’être dissous, selon une source proche de l’instance nationale. Cette décision marque un nouvel épisode dans les tensions qui agitent la discipline depuis plusieurs mois. Tout avait pourtant bien commencé pour la nouvelle équipe dirigeante. Le 16 avril 2024, les élections fédérales s’étaient tenues au siège du Comité Olympique Malgache (COM), aboutissant à la désignation de Franck Tiana Rakotomanana à la tête de la FMTKD. Quelques jours plus tard, le 29 avril, le Ministère de la Jeunesse et des Sports avait officialisé cette élection en délivrant les documents nécessaires : un certificat de conformité et une attestation de fonction. Mais ce soutien institutionnel n’a pas suffi à garantir la stabilité de la fédération.
Nouvelles élections. En effet, le Comité Olympique Malgache, acteur clé du sport dans le pays, n’a jamais reconnu la légitimité de cette nouvelle direction. Un désaveu qui a fragilisé la position de la FMTKD, déjà confrontée à des défis internes. Mais c’est un autre motif qui semble avoir précipité la chute du bureau : « la non-reconnaissance internationale de la Fédération », selon les informations recueillies. Un handicap majeur pour une discipline olympique comme le taekwondo, où l’affiliation aux instances mondiales est cruciale pour exister sur la scène internationale. Selon toujours les informations, face à cette crise, une solution transitoire est envisagée. Un comité ad hoc devrait bientôt être constitué pour organiser de nouvelles élections et tenter de redonner un souffle à la FMTKD. En attendant, les pratiquants et les clubs malgaches restent dans l’incertitude, alors que l’avenir du taekwondo dans le pays demeure suspendu à une résolution de ce conflit institutionnel.
Heriniaina Samson