Les Malgaches, dans leur grande majorité, ne se préoccupent que très peu des questions politiques qui tourmentent les états-majors des partis du camp présidentiel et de l’opposition. Ils n’ont en tête que les difficultés de leur vie quotidienne qui ne font que s’accroître au fil des jours. Cependant, ils ne peuvent pas se désintéresser des discussions qui ont lieu en ce moment au sein des deux plateformes en vue des législatives. Les dissensions dans les deux camps semblent importantes et peuvent impacter sur le déroulement de cette élection.
Le casse-tête des dirigeants des partis avant les législatives
Le choix des candidats qui représenteront le camp présidentiel et l’opposition est primordial car les électeurs sont de plus en plus conscients des enjeux de ces législatives. Le « firaisankina », qui regroupe le TIM, les pro Siteny, l’APM et le parti Tsara Tahafina opère une sélection rigoureuse de ceux qui vont se présenter sous leur bannière. Elle suscite l’incompréhension de la base qui voit certains de leurs représentants, écartés au profit de personnalités jugées plus compétentes par la direction de la plateforme. Pour le moment, seule une trentaine de candidats ont été présentés et les discussions continuent pour essayer de convaincre du bien-fondé des choix faits. La partie est loin d’être gagnée et on estime que des candidatures auront lieu sous une étiquette indépendante. La coalition pour le soutien du président Andry Rajoelina n’est pas mieux lotie. Elle s’est constituée pour défendre les projets du chef de l’État et a choisi le principe de la candidature unique. Elle ne veut pas avoir dans ses rangs des opportunistes. Ceux qui ont soutenu le Président lors de la lors de la campagne présidentielle ne seront pas tous retenus. Il s’agit de choisir des personnalités qui peuvent emporter l’adhésion des électeurs. On affirme que certains chefs de partis seront écartés. La situation est donc complexe et c’est un véritable casse-tête auquel sont confrontés les dirigeants des deux camps.
Patrice RABE