Sepp Blatter s’en va, Gianni Infantino arrive ! L’élection du président de la FIFA n’a finalement réservé aucune surprise puisque c’est le bras droit de Michel Platini à l’UEFA qui prend les rênes du football mondial. Les présidents de fédération qui ont participé au vote n’ont visiblement pas cherché à bouleverser l’ordre établi. Avec cet homme de confiance de l’ancien président de l’UEFA, c’est l’establishment européen qui arrive aux commandes et qui va essayer de faire oublier les malversations de l’ancienne équipe dirigeante.
Le changement dans la continuité
Gianni Infantino a, lors de son discours prononcé juste après son élection, promis de restaurer l’image de la FIFA, ternie par les nombreux scandales qui ont émaillé la présidence de Sepp Blatter. Les révélations qui se sont succédé depuis le début de l’année dernière ont démonté le système maffieux mis en place par celui qui était considéré comme un vénérable patriarche. Condamné irrémédiablement par les instances du football mondial, il a entraîné dans sa chute celui qui était considéré comme son successeur. Michel Platini qui était considéré comme un grand dirigeant n’a pas résisté à la cabale menée par son ancien mentor. L’accusation de corruption lancée par ce dernier a été habilement exploitée pour qu’il devienne lui aussi un des hommes à écarter. La défense de Platini s’st organisée de manière méthodique, mais elle n’a rien pu contre l’acharnement de tous ceux qui voulaient sa perte. La sanction dont il a écopé fut très sévère et l’a définitivement écarté de la candidature à la présidence de la FIFA. Après avoir épuisé toutes les voies de recours, il s’est résigné et a décidé d’appuyer son ami Gianni Infantino dans cette élection. C’est l’homme de consensus par excellence qui a été élu au second tour. Il n’a pas été éclaboussé par les scandales de Sepp Blatter et son équipe. Il a la réputation d’être honnête et très ouvert, tout ayant un esprit rigoureux. Il ne sera pas en l’homme des bouleversements, mais il sera celui du changement dans la continuité.
Patrice RABE
