Le chemin vers la paix encore très long à Gaza

Pour les  habitants de la bande de Gaza en général et de Rafah en particulier, le bout du tunnel est encore très loin. Le drame qu’ils vivent au quotidien continue d’émouvoir le monde entier. Les victimes des bombardements de l’armée israélienne se comptent par milliers et ceux qui ont survécu aux raids errent dans les ruines de leurs localités. Rishi Sunak, le Premier ministre du Royaume Uni, n’a en tout cas pas mâché ses mots en dénonçant un « véritable bain de sang » et une « guerre terrible » qui doit cesser. Il appelle à la libération des otages et  à l’envoi d’aides humanitaires dans l’enclave palestinienne. Il rejoint, dans cette intervention, le président américain Joe Biden qui demande à Benyamin Netanyahu de conclure un accord sur la libération des otages. Des pourparlers ont été entamés au Caire, le week-end dernier, où sont arrivés des négociateurs américains et israéliens.

Le chemin vers la paix encore très long à Gaza

La trêve qui a été maintes fois réclamée n’a finalement pas tenu très longtemps. L’armée israélienne a continué ses opérations pour pouvoir éliminer les combattants du Hamas. Cette guerre meurtrière n’a cependant  pas atteint ses objectifs puisque les chefs de l’organisation palestinienne, à l’abri dans leurs tunnels souterrains,  sont toujours vivants. Ce sont les civils qui meurent sous les bombes. Le gouvernement israëlien subit l’opprobre de la communauté internationale, horrifiée par le sort des habitants de Gaza. Les militaires de Tsahal ont beau dire qu’il s’agit d’opérations ciblées, c’est le résultat de ces raids qui comptent. Les observateurs affirment cependant que les événements actuels arrangent les dirigeants du Hamas, les poussant à l’intransigeance. Le Premier ministre israëlien est dans une position de plus en plus inconfortable. Il s’aliène de plus en plus la sympathie de l’opinion internationale. A l’intérieur de son pays, il fait face à une contestation de plus en plus vive. Du côté des Américains, le ton a commencé également à changer. On murmure que les livraisons d’armes à Israël pourraient  être affectées si l’attitude des Israéliens ne changeait pas. L’armée israélienne a retiré hier une partie de ses troupes de Khan Younès au sud de la bande de Gaza, retrait déjà prévu, souligne l’état major. Tout le monde attend la suite des événements et notamment les résultats des négociations  qui se déroulent au Caire.

Patrice RABE