Le ministère des Mines montre son incapacité à mener à bien le processus d’élaboration du nouveau code minier et noircit d’avantage l’image de marque déjà ternie de l’administration
Le code des polémiques
Un code de tous les polémiques. C’est ainsi que l’on peut qualifier ce projet de code minier. Au début de son élaboration, le ministère des Mines avait en effet pêché par trop de précipitations car malgré la résistance de la société civile et des opérateurs miniers, on a voulu à tout prix boucler ce dossier et présenter le nouveau code minier lors de la dernière session parlementaire. En raison cependant des nombreuses défaillances constatées par les spécialistes miniers, le projet de nouveau code minier n’a pas finalement été déposé sur la table de l’Assemblée Nationale. Et actuellement, c’est la cacophonie totale. Les entités concernées par la filière mine ne savent plus sur quel pied danser. « Il s’agit d’une amélioration, nous avons donc opté pour la prudence » a déclaré aux journalistes, le D.G des Mines et du Pétrole, Carl Andriamparany. Après la précipitation donc, c’est maintenant la prudence. Une valse hésitation qui n’augure rien de bon sur l’avenir de ce projet de nouveau code minier. Provoquant ainsi des initiatives éparpillées. A l’exemple de Serge Zafimahova qui a récemment proposé la reconstitution du Comité Conceptuel, qui est une véritable plateforme de concertation entre le privé, l’administration et la société civile. Un retour à la case départ en somme. Mais dans l’avenir, comme l’on s’achemine visiblement vers un départ à zéro, toutes les forces vives et les spécialistes de la question doivent être mis à contribution. A l’instar de Hugues Rajaonson qui, en tant qu’économiste, donne l’impression de bien connaître ce dossier. Bref, l’administration minière a intérêt à revoir sa copie et éviter toute précipitation et le manque de transparence dans l’élaboration du nouveau minier. Et surtout, éviter de prendre des mesures qui pourraient provoquer une réticence des investisseurs miniers à venir à Madagascar. Eviter les failles, quitte à prendre beaucoup de temps de réflexion avant de trancher sur le meilleur code minier qui pourra assurer l’avenir des mines, un secteur extrêmement important pour l’avenir économique du pays.
R.Edmond