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mardi, juin 10, 2025
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Le cœur n’y est pas

A J-15 de la fête de l’Indépendance, les préparatifs vont déjà bon train, pour une célébration dont l’organisation exceptionnelle annoncée par le gouvernement, laisse présager une fête grandiose, après deux années au cours desquelles le pays a dû célébrer le « 26 » avec en toile de fond la pandémie de Covid-19. 

Le cœur n’y est pas

Si les espaces et bâtiments publics dans la capitale et les autres grandes villes du pays commencent à se parer de belles couleurs, les… couleurs du drapeau national tardent à être hissées sur les édifices privés. Peu présent sur les façades des maisons d’habitation, du moins à Antananarivo, le drapeau tricolore « fotsy-mena-maitso » est pourtant le produit phare des marchands ambulants dans les rues et les marchés depuis le premier jour du mois de juin.

Pour l’heure, les préoccupations des ménages sont ailleurs : les prix des PPN, le délestage, les problèmes d’eau courante, l’insécurité grandissante, sans oublier le spectre de la hausse des prix à la pompe qui se fait de plus en plus menaçant. Ce qui n’est plus une hypothèse, mais une certitude – ce n’est sans nul doute qu’une question de temps – ne manquera pas d’influer sur le reste. Autrement dit, le coût de la vie et la pauvreté ambiante restent les principaux objets du tracas du citoyen lambda.

Quoi qu’il en soit, la célébration du 62e anniversaire de l’Indépendance sera bien l’occasion de raviver la flamme, celle du « Fitiavan-tanindrazana ». Et de faire en sorte que le « Tanindrazana », appelé à devenir de plus en plus un « tanin-janaka » qu’hériteront les générations futures, soit un objet de fierté. Difficile peut-être d’être fier au milieu d’un tableau si sombre où les générations futures risquent d’hériter d’un pays complètement dévasté par la pauvreté, rongé par la corruption, traumatisé par l’insécurité, et affichant toute une liste de voyants au rouge.

Défi majeur donc que celui de redresser la barre et de marcher sur les traces d’autres pays d’Afrique qui ont su afficher de belles performances en matière de croissance économique. La référence du Rwanda a été citée sur ce point. Sachant que la pandémie et les contrecoups de la guerre russo-ukrainienne ne joueront non plus en la faveur de la croissance à Madagascar, l’optimisme nous autorisera peut-être à espérer atteindre le niveau de croissance du Rwanda bien avant… 70 ans !

Hanitra R.

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