La région Analamanga en général et la capitale en particulier vont de nouveau se confiner, demain et après-demain. L’habitude s’est maintenant installée. L’expérience des deux semaines précédentes devrait payer. Après le beau désordre qui s’était installé, il y a trois semaines, les rues devraient se déserter très vite et à la mi-journée, le calme devrait régner un peu partout. Nul ne sait quel effet cela aura-t-il sur le ralentissement de la progression des contaminations, mais du point de vue psychologique, cela fait beaucoup de bien car il s’agit d’une rupture avec la vie trépidante qui est menée durant la semaine.
Le confinement, une habitude en train de s’installer
Le premier week-end de confinement fut assez chaotique car dans les quartiers populaires, où on a fait peu de cas des consignes des autorités. Les rappels à l’ordre se sont multipliés, mais la population laborieuse prise par le besoin de chercher sa pitance a fait fi des directives. Certains ont avoué leur ignorance des règles à respecter. Les interpellations des forces de l’ordre n’ont pas eu l’effet escompté. Les rues des quartiers populaires grouillaient de monde et presque personne ne portait de masque. Le respect de la distanciation et des gestes barrières étaient proscrits. Les rondes des policiers et des gendarmes ont quand même fini par porter leurs fruits. Les arrestations ont eu un effet dissuasif puisque la semaine suivante, les rappels à l’ordre répétés tous les jours ont permis une certaine prise de conscience. Le second week-end de confinement fut plus calme. Il n’y avait plus cette agitation débordante dans les points chauds de Tana. Les gens n’étaient plus pris au dépourvu et ils ont pris leurs précautions, en faisant leurs emplettes avant le week-end, À présent, comme on dit, le pli est pris. L’état d’urgence sanitaire a été acté et le confinement est accepté. Ce troisième week-end devrait être celui de la normalité dans un confinement accepté par tout le monde.
Patrice RABE