C’est un constat alarmant que le SEFAFI a fait hier lors de la présentation du recueil de ses communiqués. Cet observatoire de la vie publique à Madagascar dresse un tableau très sombre du régime et de ses pratiques durant ces dernières années. Les mots employés sont très durs et laissent présager l’installation d’un véritable chaos dans la Grande Ile.
Le constat sans complaisance du SEFAFI
L’instauration de la vindicte populaire, dit le SEFAFI, signifie l’installation d’un Etat de non-droit à Madagascar et s’apparente à la déliquescence de l’autorité publique. Ce constat, tous les observateurs l’ont fait et le rappellent à chaque reprise lorsque se produisent des actes de violence injustifiée. C’est l’expression d’une frustration que certaines couches de la population éprouvent et qu’elles manifestent .L’utilisation par le régime de la répression pour empêcher les citoyens de contester certains actes délictueux ne fait que renforcer le sentiment d’injustice qu’ils éprouvent. Les exemples de corruption et l’impunité dont jouissent leurs auteurs détériorent sensiblement l’atmosphère sociale du pays. C’est dans ce contexte que la population n’éprouve plus aucun respect pour les représentants de la puissance publique. Le SEFAFI estime qu’il faut résoudre tous les problèmes qui se posent pour sortir du marasme où nous nous trouvons. Il a pointé du doigt l’absence de décentralisation à Madagascar. Il a estimé urgent le remaniement ou le changement de gouvernement pour pouvoir rétablir une situation qui est en train de se détériorer rapidement. Il a insisté sur le fait que le changement ne soit pas seulement quantitatif, mais qualitatif. La compétence des hommes est essentielle. C’est un véritable réquisitoire qui a été dressé contre la manière de gouverner des dirigeants actuels. Ces derniers sauront-ils entendre ces remarques faites sans complaisance ? L’avenir du régime en dépend.
Patrice RABE