« Farfelus, opportunistes, parvenus ou criminels couverts par leur immunité parlementaire et entrepreneurs véreux ». Les termes employés par la SEFAFI pour qualifier les candidats aux législatives sont d’une extrême sévérité. L’observatoire de la vie publique, qui d’habitude a des propos plus mesurés, a choisi de ne pas travestir une réalité sautant aux yeux de tous les citoyens. Il retrouve ainsi ce rôle d’observateur critique des affaires nationales qui lui est dévolu et que certains craignaient de voir disparaître. Depuis l’installation du nouveau régime.
Le constat sans fard Du SEFAFI
C’est un constat plutôt sévère que la SEFAFI fait de la situation politique actuelle. La volonté affichée par le nouveau régime d’assainir un milieu vicié par des pratiques malsaines est aujourd’hui battue en brèche par les membres de cette organisation de la société civile. Elle constate qu’il est difficile de changer la mentalité de politiciens habitués à magouiller. Les règles sont instituées pour avoir une élection législative dans les normes, mais on s’aperçoit qu’elles sont allégrement bafouées. La CENI prêche dans le désert et ses mises en garde n’ont aucun effet. « La HCC et la CENI ergotent sur le sens du mot « pré- campagne….Le champ est laissé aux magouilles et à la démagogie », souligne le communiqué du SEFAFI. Il dénonce aussi le financement de cette élection où « le laxisme est total ». Le champ libre est laissé aux candidats dont l’origine des fonds est inconnu. « Comment lutter alors contre la corruption ? », s’insurge-t-il. Il met le doigt aussi sur les retournements de veste qu’il qualifie de « nomadisme politique ». L’observatoire de la vie publique ou SEFAFI analyse avec lucidité la situation qui règne en ce moment. Elle fait un constat sans fard. Elle alerte les citoyens et elle interpelle le pouvoir actuel. Elle dit tout haut ce que tous les observateurs répètent inlassablement. A charge pour les dirigeants actuels de rectifier le tir.
Patrice RABE