Après les arguments politiques présentés par les différents partis participant au débat d’idées de cette campagne électorale des législatives françaises, on aborde maintenant les questions de fond, notamment les aspects économiques qui sont fondamentaux car ils conditionnent l’avenir du pays. Les trois blocs, à savoir le RN et le LR d’Eric Ciotti, la majorité présidentielle rebaptisée « Ensemble pour la République » et le Nouveau Front Populaire ont présenté leur programme devant les membres du MEDEF (patronat français). Chaque orateur s’est efforcé de montrer la cohérence des mesures économiques qui vont être prises si leurs formations sont appelées à gouverner après les élections.
Le côté économique des programmes mis en avant
Les questions sociétales sont importantes et elles ont été largement posées durant les premiers jours de la campagne, Les thèmes de l’immigration, de la sécurité ou de l’antisémitisme ont été largement débattus, mais celui de l’économie est fondamental. Les électeurs sont en droit de connaître les programmes des trois blocs qui se sont formés lors de ces élections législatives. Leurs représentants ont été entendus par les membres de l’organisation patronale ou MEDF. Ce sont Jordan Bardella et Eric Ciotti qui ont parlé les premiers Le président du RN s’est efforcé de rassurer les patrons sur les effets de son programme économique : baisse de la TVA à 5,5% sur l’électricité, le gaz, l’essence et le fioul alors qu’il est de 20% actuellement. Pour ce faire, il déposera un projet de loi rectificative. Il n’appliquera pas la suppression de la TVA sur 100 Produits de Première Nécessité comme annoncée auparavant. Il n’exonère pas les moins de 30 ans de l’impôt sur le revenu. Il ne veut pas de hausse d’impôt. Par contre Eric Ciotti reste fidèle à la réforme des retraites. « Ensemble pour la République » a été représentée par Edouard Philippe et Bruno Lemaire. Le premier nommé a insisté sur le côté logique du programme de la majorité présidentielle. Il y a, notamment, une série de propositions pour améliorer le pouvoir d’achat de la classe moyenne. Il exclut une augmentation des impôts. Dans la présentation faite par Eric Cochran de LFI et Bruno Vallaud du PS, on retiendra surtout la taxation des « super riches ».
Patrice RABE