Palais des Sports de Mahamasina a enregistré un autre bide en quelques mois. Le concert de l’artiste comorien Goulam signé « Lamako mifety » samedi après-midi a confirmé, une fois de plus, qu’organiser un événement musical au mois de décembre est toujours à quitte ou double. Ensuite, supposer qu’une dimension continentale d’un artiste sert de garantie infaillible pour drainer du public est un manque de vision dans l’organisation. Dans un gymnase presque vide, sauf quelques cinquantaines d’irréductibles dans la fosse, le chanteur a fait tant bien que mal honneur à sa musique. Même avec des invités malgaches, Ceasar et Ckycky, rien n’y fit. À se demander si la capitale boude de plus en plus ces stars de la variété matinée afrobeat. Le succès web 2.0 peut se confirmer dans les contrées aux routes défoncées, auprès de leurs populations en manque de spectacles parce qu’étant huit mois sur douze aux champs. Dans la ville des Mille, c’est autre chose. Dernièrement, l’évènement « Vibe tropical » au Palais des Sports avec des chanteurs comme Mr Sayda, Basta Lion… a failli subir le même sort à peu de chose près.
Maminirina Rado