Avaratr’Ankatso attire tous les regards et polarise l’attention du public. Des rochers menacent de dévaler la pente et d’atterrir sur des habitations. C’est la panique ! Comment résoudre le problème. D’un côté, personne ne veut être prise au dépourvu en recevant un bloc de rocher pesant des tonnes sur son toit au moment où il ne s’y attend pas. De l’autre, malgré la menace, il n’est pas question d’abandonner sa maison et ses biens et être à la merci des pilleurs qui ne manqueront pas d’accourir au moindre incident.
Le danger est réel
Les autorités se retrouvent devant un dilemme. Comment supprimer la menace qui pèse comme une épée de Damoclès pouvant tomber à tout moment sur les habitants en saison cyclonique ? Comment arriver à les convaincre qu’il est dans leurs intérêts de quitter les lieux avant un possible désastre ? Les experts sont passés. Le danger est réel. Mais les études scientifiques qui permettront de prendre des décisions idoines demanderont du temps. Une semaine pour les uns , un mois pour les autres alors que les blocs de granit menaçant pourraient ne pas attendre ces délais pour dévaler la pente. Les effets de la pluie peuvent augmenter les risques. Les jours à venir sont pleins de menace. Des dépressions sont signalées autant dans le canal de Mozambique que dans l’ Océan indien. Le temps sera à la pluie et à la montée des eaux si elles se transforment en cyclone. Les habitants des zones à risque ne devraient plus hésiter à penser à sauver leurs vies et leurs biens une fois qu’ils aient été avertis par les autorités. Les déplacements des plus hauts responsables, en l’occurrence, le président de la République et du Premier ministre en pleine nuit à Avaratr’Ankatso est un signal fort de la présence d’une grave menace. Les habitants devraient évacuer les lieux pour leur sécurité. Les éboulements et les effondrements ont déjà fait de nombreuses victimes humaines et matérielles dans divers endroits de la Capitale. Elles ont presque toutes été prises par surprise. Le cas d’ Avaratr’Ankatso est différent parce que les habitants menacés sont avertis de l’énorme danger qui les menace. Les autorités leur ont déjà trouvé un abri en attendant dans l’enceinte de l’Université mais, de peur de perdre leurs biens, les habitants sont revenus à leur domicile parce que le rocher n’est pas tombé pendant la nuit où ils ont dormi dans l’amphithéâtre de l’EESDEGS de l’Université. Mais le danger est loin d’être écarté. Des solutions sont à l’étude, nous a-t-on confié. Mais les options ne sont pas encore évidentes. Certains pensent à des filets de sécurité pour protéger les maisons en contrebas, d’autres veulent faire appel à des casseurs de pierre qui réduiraient en plusieurs petits morceaux non menaçants les blocs de rochers. D’autres encore estiment qu’il n’est pas question de bouger de leur place. Wait and see !
Zo Rakotoseheno