Les événements qui se sont déroulés durant ces dernières semaines ne présagent rien de bon pour la majorité. Et la décision de Keron Idealison de s’affranchir du groupe IRD n’arrangera pas les choses.
L’hémorragie continue. De plus en plus de députés quittent le « navire IRD ». Après ceux qui ont rejoint le camp du Mihava Tour et qui émettent des critiques de plus en plus virulentes à l’encontre du régime, le député d’Ampanihy-Ouest, Keron Idealson, vient de tourner le dos à son ancien groupe parlementaire, l’Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRD). Dans une lettre adressée à Paul Bert Velontsara, président de ce groupe parlementaire, datée du 24 août, Keron Idealson annonce qu’il n’est plus avec la majorité. « A partir de ce jour [24 août 2023], je suis de nouveau un député indépendant de tout groupe parlementaire. Je suis désormais libre de mon orientation et de mon choix politique », a-t-il indiqué.
Déchéance. Comme il est élu sous l’étiquette indépendante, l’article 72 de la Constitution stipulant que durant son mandat, le député ne peut, sous peine de déchéance, changer de groupe politique pour adhérer à un nouveau groupe, autre que celui au nom duquel il s’est fait élire ne lui est pas applicable. En effet, depuis quelques semaines, l’élu d’Ampanihy Ouest a pris un certain écart vis-à-vis de son groupe parlementaire. Outre sa prise de position par rapport à l’événement qui s’est passé à Ambohitsaina ce jeudi, il n’a pas hésité à pointer du doigt la décision de la Haute Cour Constitutionnelle par rapport à la plainte de Fanirisoa Ernaivo sur la naturalisation française d’Andry Rajoelina. « La HCC aurait dû poser une « question préjudicielle » au Tribunal de première instance et rendre une décision préjudicielle jusqu’à ce que le TPI se prononce sur la nationalité du président Andry Rajoelina », a-t-il soutenu. Des explications qui n’ont pas été, bien évidemment, du goût de son ancien groupe parlementaire.
13 députés
Quoi qu’il en soit, force est de constater que durant cette période pré-électorale, l’IRD laissera certainement des plumes. Outre les 13 députés IRD qui sont déjà avec Siteny Randrianasoloniaiko et le député Jean Brunelle Razafitsiandraofa qui a choisi de voler de ses propres ailes pour la course à la magistrature suprême, Andry Rajoelina ne peut plus compter sur Keron Idealson non plus. Et selon les informations, d’autres élus de la Chambre basse n’attendent que la date du 9 septembre pour quitter le navire IRD. Les discours du député de Tana IV, Paul Bert Rahasimanana laissent également entendre qu’il n’est plus très chaud envers sa famille politique. Néanmoins, il a toujours indiqué qu’il conduira le président Andry Rajoelina jusqu’à l’arrivée avant de prendre des décisions. Les semaines qui suivront la démission de Andry Rajoelina, s’il se présente à la présidentielle du mois de novembre, risquent de réserver des surprises.
Julien R.
Au même titre que le mariage gays, la position vis à vis de l’avortement et tout autre sujet ; celui de la nationalité multiple ne peut faire et ne fera pas de consensus.
Quand un individu du sérail vient commenter une décision de justice, on est désappointé et le droit à la suspicion de déviance est inscrit au premier plan.
Avant, pendant et après mandature, tout député de tout bord a ses petits calculs. Ce qui interroge et à la fois un élément de preuve, c’est le fait de n’avoir rien fait pour donner l’ aval de la traduction d’anciens auteurs de détournement de deniers publics devant la haute cour de justice durant la mandature ?
Le soubassement de la pauvreté est là.
Pas de palabres HORS – SUJET et des simagrées de FAUX-CUL ! Les rats quittent le navire et le roi est NU ! J’aime …
Mission inaccomplie !
Oui effectivement,
vraie question effectivement à poser à ce député là ?
Cette manière de s’être blanchi personnellement à plusieurs reprises à l’Assemblée où il officiait en grand maître désigné des « commissions d’accusation » des hautes personnalités, Ex PM, ex Ministre, Ex Dgs. etc, dont plusieurs en fuite à l’étranger ( en bateau, en avion etc) profitant de l’occasion, selon l' »argument » du supposé « absentéisme » de députés… pour mener à son terme terme la mission dévolue par la Constitution, d’ enquête préalable et indispensable avant la traduction en Haute Cour de Justice des personnalités » fantampoko- fantampirenena » –
malgré le juridisme à toutes les sauces ( hérité de la justice française) de présomption d’innocence , connues de tous de détournements de l’argent public du peuple malgache.