« C’est un sparadrap dont Donald Trump va avoir de la difficulté à se débarrasser ». La phrase imagée d’un commentateur résume parfaitement la situation après les révélations faites par le Wall Street Journal. L’allusion faite par le journal à la présence du nom dans le dossier Epstein, ce producteur de cinéma accusé d’être un prédateur sexuel, s’étant suicidé en prison, a fait l’effet d’une bombe et le président américain essaie par tous les moyens de contrer les retombées désastreuses de cette information auprès de sa base. L’affaire est en train de prendre une ampleur qui risque de lui coûter très cher. Le camp républicain est en train de se diviser.
Le dossier Epstein qui peut faire trébucher Trump
Donald Trump était un ami très proche d’Epstein et il participait aux fêtes que ce dernier organisait. On le voit avec lui sur des vidéos où ils ont l’air de beaucoup s’amuser. Cependant, cela ne peut pas être un élément à charge contre le président américain. Mais lors de la campagne électorale pour la présidentielle, il avait promis de publier les noms de ceux qui figuraient dans le dossier Epstein s’il était élu. Une fois à la Maison Blanche, il ne l’a pas fait. Le public s’est surtout intéressé aux mesures prises par lui dans divers domaines sur les plans intérieur et extérieur. Mais l’article publié, ces derniers jours, par le Wall Street Journal a mis en émoi le président et tout son entourage. Il y était mentionné que la ministre de la Justice lui avait affirmé la présence de son nom dans la liste du dossier Epstein. C’était un véritable camouflet qui lui était infligé. L’effet a été désastreux sur sa base qui réclame à corps et à cris que la lumière soit faite sur cette affaire. Les contre-feux ont été allumés. Une attaque a été dirigée contre l’ancien président Barack Obama accusé d’avoir prémédité un coup d’État en 2016. Une vidéo générée par l’IA où il est menotté par le FBI est tweetée par Donald Trump. La contre-offensive qu’il mène en ce moment n’a, pour le moment, pas produit l’effet escompté. Elle semble le mettre en porte à faux.
Patrice RABE