La manifestation qui a eu lieu hier sur la place du 13 mai s’est déroulée dans le calme. Les forces de l’ordre n’ont pas empêché l’entrée de la foule sur le parvis de l’Hôtel de Ville, respectant la neutralité dont elles ne doivent jamais se départir. Le déroulement du programme établi par les organisateurs a eu lieu comme prévu et les écrans géants ont été utilisés. Aucun débordement n’a été constaté. Le droit de s’exprimer n’a donc pas été empêché.
Le droit de s’exprimer : respecté
Les incidents qui ont eu lieu ces derniers jours ont terni l’image des autorités à l’extérieur du pays. Les jets de grenades lacrymogènes contre des manifestants désirant s’exprimer ont été sévèrement commentés sur les réseaux sociaux et la relation faite par certains commentateurs étrangers a commencé à mettre à mal l’idée d’une élection sans incidents majeurs. Les manifestants dans leur grande majorité voulaient clamer leur vérité à propos de ce scrutin , et montrer à la face du monde leur raison de douter de son bon déroulement. Le fait de le refouler a fini par semer le doute sur l’attitude des responsables étatiques. Tout le monde a convenu que la HCC est souveraine en matière de contentieux électoraux et c’est elle qui proclamera les résultats officiels. Elle jugera selon le droit et ne se laissera influencer par qui que ce soit. Il était donc maladroit d’empêcher des citoyens de s’exprimer . Le droit de manifester est reconnu dans toutes les démocraties et il doit s’exercer librement. Il obéit à des règles de sécurité et il ne peut s’exercer si des débordements ont lieu. La réaction des forces de l’ordre lors des deux premiers jours a envenimé la situation plus qu’elle ne l’a calmée. Elle a renforcé la détermination des manifestants. La sagesse a finalement prévalu. Le meeting d’hier a eu lieu . Il a permis aux partisans de Marc Ravalomanana de .monter leurs preuves. Ils vont continuer à se rassembler sur le parvis de l’hôtel de ville jusqu’à la proclamation des résultats de la HCC. Nul ne sait quel incidence cela aura, mais au moins la démocratie aura été respectée.
Patrice RABE