La communauté internationale s’inquiète de la situation qui prévaut à Madagascar. La SADEC et l’Union Africaine ont été les premiers à proposer leurs services. Le secrétaire général des nations unies va envoyer son émissaire pour tenter d’établir un dialogue entre toutes les parties. Pour le moment, le mouvement des députés pour le changement n’en a cure et préfère une médiation malgacho-malgache, tout en maintenant la pression sur le régime.
Le FFKM en médiateur Accepté par tous
Ceux qui viennent sur la place du 13 Mai sont très déterminés et parlent sans détour. Ils n’ont pas cessé d’interpeller les personnalités du régime et de dénoncer leurs mauvaises pratiques. C’est ce parvis de l’hôtel de ville qui résonne de tous, ces slogans parfois très virulents. Le ton est souvent véhément, mais reflète parfaitement l’état d’esprit du mouvement qui réclame un véritable changement. Les responsables de l’ORTM, de la TVM et de la RNM en ont d’ailleurs fait les frais lors de leur entrevue avec une délégation de députés venus à leur siège à Anosy. Ils n’ont pas pu trouver d’échappatoire devant ces interlocuteurs agressifs. Les échanges rapportés par la TVM et Viva ont été particulièrement vifs et ont mis parfois mal à l’aise les téléspectateurs. Cette manière assez abrupte d’exposer ses desideratas caractérise les initiateurs du mouvement du changement. Ils sont obligés d’être très directs pour entretenir la flamme des manifestants. Le régime, quant à lui, campe sur ses positions. Il est pour le moment solidement installé. Pour sortir du blocage qui existe en ce moment, il faudra bien qu’une solution soit trouvée. Les médiateurs internationaux ont proposé leurs services. Le FFKM est disposé à mener à son terme le processus qui avait été initié au CCI Ivato en 2015. C’est peut-être cette alternative qui a des chances de faire consensus. Le dialogue peut alors s’établir, et l’occasion sera alors de donner une sortie à ce début de crise par le haut.
Patrice RABE