Le football est devenu définitivement une des priorités de l’État. Le président Andry Rajoelina l’a encore prouvé en recevant au Palais les filles des moins de 20 ans qui rentrent de Maurice avec la médaille d’or au cou. Une victoire qu’on devait pourtant relativiser puisque cela concerne uniquement les pays réunis sous la bannière de l’Union des Fédérations de football de l’Océan Indien.
Le football sur orbite
Mais le président de la République et son ministre des Sports, Tinoka Roberto, sans oublier Arizaka Rabekoto Raoul, l’actuel président de la Fédération Malgache de Football, n’ont tenu rigueur en pensant légitimement qu’il s’agit d’une avancée non négligeable après nos échecs répétés durant les Jeux des îles auxquels s’ajoutent les déboires du football féminin au Cosafa Cup regroupant les nations du Sud de l’Afrique. Cette première d’une, on l’espère, longue série, marque un tournant pour le football féminin qui n’ a jamais été à pareille fête puisque chaque membre de la fédération rentre à la maison avec 2.200.000 ariary dans sa poche. Un pactole qui vient à point nommé pour rendre les festivités de fin d’année encore plus belles. Mais au-delà de cette prime conséquente, on retiendra surtout son côté motivation pour les joueuses qui vont maintenant commencer à croire que le football peut nourrir sa femme. Car après cette belle démonstration en terre mauricienne et les récompenses qui vont avec, les joueuses vont tout faire pour aller plus loin avec en ligne de mire un titre continental et de se faire recruter par un club professionnel en Europe. L’exemple de Sophie Faranirina qui s’est établie près de Strasbourg avec un niveau de vie qui fait pâlir d’envie toutes les footballeuses. Elle y vit très bien. De sa passion bien sûr, mais aussi de tout ce que son salaire peut offrir.
Clément RABARY