VISION
«Madagascar illustre parfaitement les méfaits du réchauffement climatique ». C’est en substance ce que déclarent les spécialistes dans leur intervention sur les chaînes d’information étrangères. Aujourd’hui, c’est en quelque sorte un cas d’école. La Grande Île ressent à son détriment les effets des agissements des grands pays industrialisés. La Grande Île paie le manque de responsabilité des nations industrialisées. Le « kere » est un phénomène récurrent, mais il a bénéficié cette année d’un coup de projecteur et la communauté internationale s’en est émue. Pour les Malgaches, c’est l’occasion d’une prise de conscience et d’une mise en place de solutions pérennes pour mettre fin à cette désertification dramatique.
Le kere, une illustration du réchauffement climatique
Le « kere » revient tous les ans, mais ce qui se passe cette année dépasse l’entendement. Le reportage qui est passé sur facebook n’est qu’un déclencheur de la prise de conscience de tous. Le réchauffement climatique est dénoncé depuis plusieurs années et les différentes réunions internationales ou COP ont abouti à des résolutions destinées à freiner, puis à mettre fin à l’accélération des méfaits de ce bouleversement climatique. Des décisions ont été prises, mais elles n’ont pas été appliquées. L’élévation des températures ou leur refroidissement brutal sont apparus ces derniers temps. Avant la tenue de la COP 26 au mois de novembre prochain à Glasgow, les climatologues et les différents scientifiques lancent un cri d’alarme. Ce qui se passe à Madagascar est une illustration parfaite du refus des grandes nations de mener une politique industrielle freinant la dégradation de l’environnement. La constitution de fonds pour aider à préserver la nature avait été décidée, mais il s’agissait d’un vœu pieux. La Grande Île ressent les méfaits de ce réchauffement climatique alors qu’elle n’en est pas responsable. Le pouvoir a organisé un colloque qui a permis de dégager les axes d’un véritable plan d’émergence pour le sud, mais il ne pourra porter effet qu’à long terme. Pour le moment, c’est l’opération de survie d’un million de sinistrés qui doit être réalisée et l’État ne pourra la mener qu’avec l’aide de tous les Malgaches et de la communauté internationale.
Patrice RABE