Le rapt du fils d’un des grands opérateurs économiques karana de la capitale par un commando armé a stupéfié tout le monde. Cet enlèvement mené comme une véritable opération militaire survient après beaucoup d’autres et amène à se poser des questions sur les auteurs de ces coups de main spectaculaires. Une fois de plus est posée la question de l’insécurité qui sévit dans la Grande île.
Le kidnapping, un des aspects de l’insécurité à Madagascar
Le jeune Firose Nourbay, kidnappé au vu et au su de tout le monde par des hommes armés, a provoqué la mobilisation de la communauté française de la Grande île. Ses membres ont interpellé les autorités malgaches et leur ont demandé de tout faire pour libérer le lycéen et arrêter ses ravisseurs. Ce dernier a été rendu sain et sauf à sa famille, mais les conditions du dénouement de l’affaire n’ont pas été rendues publiques. Ses parents n’ont pas voulu en parler, mais des indiscrétions ont permis de savoir qu’il y a eu versement de rançon. Quelques jours après, voici que se produit un scénario identique. C’est, Yanish Ismaël, le fils d’un homme d’affaires karana fortuné qui est kidnappé sans que ceux qui étaient avec lui n’aient rien pu faire. La manière dont l’opération a été menée montre que ses auteurs ne sont pas de vulgaires malfaiteurs. Ces derniers n’ont pas hésité à tirer pour neutraliser le garde du corps du jeune homme. Comme à l’accoutumée, aucune nouvelle sur l’affaire n’a été diffusée, les enquêteurs et la famille observant un certain mutisme. Ce qu’on constate, c’est qu’une fois de plus un membre de la communauté karana est victime de ce genre d’action. Jusqu’à ce jour, plusieurs dizaines de kidnappings ont été commis, mais fort heureusement ont connu un dénouement heureux. Bien que cela n’ait pas été dit officiellement, on suppose que des rançons ont été payées. Pour le moment, les proches du jeune homme sont dans la tourmente et attendent certainement les instructions des ravisseurs. On ne peut que leur souhaiter de retrouver au plus vite leur fils. Les forces de l’ordre, jusqu’à présent, n’ont jamais pu mener jusqu’au bout leurs investigations. On a l’impression que les autorités font preuve d’impuissance. C’est un des aspects de l’insécurité qui règne partout dans la Grande île.
Patrice RABE