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lundi, juillet 1, 2024
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Foire : Le marché aux livres d’Opération Bokiko, à Andriampamaky

Le « Tsenaben’ny boky » a animé la petite localité d’Andriampamaky durant deux jours, les 22 et 23 septembre. Lire est un besoin pour le peuple des champs et des rizières.

Même pas à 50 kilomètres de la capitale, à Andriampamaky, les enfants s’endimanchent pour aller lire des livres et goûter à leur première réussite en programmation informatique. Deux jours que le « Tsenaben’ny boky » se tient dans cette localité, vendredi et samedi. Organisé par Opération Bokiko, avec la fondatrice Michèle Rakotoson,  dont l’espoir se conforte à la vue de l’affluence. « Regardez, l’engouement des enfants. Arrêtez de dire que les Malgaches n’aiment pas lire, que les ruraux n’aiment pas lire. Il faut seulement trouver les livres qui leur conviennent », reconnaît la grande dame de la littérature malgache. Depuis qu’elle a créé en 2012 son association dédiée totalement aux livres et à la lecture, celle-ci va de plus en plus au ras du peuple. Les petits et les petites ont alors eu l’occasion de retrouver des formats de poche des contes malgaches oubliés.

Darafify, Soamandranovola, Trimobe… ces personnages ont retrouvé une nouvelle jeunesse et ont captivé les lecteurs et lectrices en herbe d’Andriampamaky. Comme seul le livre en permet la praticité, la malgachisation du petit chaperon rouge en « Ikalasatromena » a, par exemple, ouvert plus de perspectives pour ce récit célèbre. « J’adore les contes étrangers traduits en malgache, il y a des animaux et il y a de jolies images », se réjouit Faniry, en primaire dans la localité. Une fenêtre sur le monde pour elle, en seulement quelques pages. La traduction n’était que le pas à faire pour les éditeurs. D’autres ouvrages, comme les annales des examens officiels, ont été présentés par l’Alliance Française de Tananarive. Des manuels scolaires malgaches ont été aussi proposés aux visiteurs.

La première journée a été particulièrement animée jusque tard dans la nuit avec le feu de camp littéraire. Musique, lecture, déclamation… les villageois s’en sont donné à cœur joie. Le lendemain, le passage de l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois, a marqué la dernière journée. Tandis qu’une équipe d’Orange Madagascar a initié les enfants à l’encodage ou pour faire simple, à la programmation de mini jeux vidéo, porte d’entrée vers les langages informatiques plus complexes. Une manière aussi de créer la dynamique entre le livre en papier et l’écriture numérique, et ce même si d’habitude, certains défenseurs du livre mettent ces deux mondes dos à dos. Le « Tsenaben’ny boky » a préféré la convergence. Présidée par Holy Danielle Rabehaja, écrivaine et journaliste, Opération Bokiko a prouvé que le livre a encore toute sa place en milieu rural. De plus, le besoin existe. « Nous avons compté plus de mille visiteurs rien que pour la première journée, il y a ceux venus d’autres villages aux alentours », se réjouit-elle.   

Maminirina Rado

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