Les nouvelles abondent tant au pays qu’ailleurs. A Madagascar, d’abord, la Grande Île se dote d’un nouveau dirigeant en la personne de Michaël Randrianirina devenu selon la formule consacrée « Le nouvel homme fort ». La HCC (Haute Cour Constitutionnelle) dans un communiqué laconique : « La Haute cour constitutionnelle malgache dit le Droit : ayant constaté la « vacance » du poste de président, a « invité » « l’autorité militaire compétente incarnée par le colonel Randrianirina Michaël, à exercer les fonctions de chef de l’Etat “désormais, appelé Président de la Refondation de la République. » Ainsi, l’ère Rajoelina Andry ne sera plus à l’issue de cette cérémonie sobre mais combien importante d’autant que le serment a été effectué devant un parterre de diplomates représentant de grandes nations ou communautés de nations, signe que leur reconnaissance balaie les épluchures d’orange pour laisser la place à ce nouveau régime qui n’est donc pas considéré de « banane ». Puis on est sur le point, sur le plan politique interne, d’amorcer une autre translation, on remarquera, du Nord vers le Sud du centre de gravité politique du pays. Le Sud s’honorera d’avoir un président et d’un de ses représentants à la tête de l’Assemblée Nationale, donc nul ne peut plus se prévaloir de pointer du doigt l’oubli des zones australes par le pouvoir central. Enfin, dernière question que l’on peut se poser : Que faire des « Gen’Z ? » Malheureusement, comme dans toute révolution, les oubliés de la victoire finale sont toujours les vrais artisans de la lutte. Pourtant leur force n’est pas à négliger. Que leur donnera-t-on pour satisfaire leurs revendications ? Un maroquin de ministre symbolique ou un projet à la hauteur de leurs exaspérations. Qui sait ? Mais il en va de la crédibilité de cette refondation de la République qui connaît les sanctions potentielles le cas échéant.
Ailleurs, la situation est aussi complexe que chez nous. En Afrique subsaharienne, le Niger, le Burkina Faso, le Mali, il semblerait que le mode opératoire dans la démarche de renversement de pouvoir soit identique : troubles sociaux, émergence d’un groupe de militaires pour sauver la nation… S’il y a similitude de faits, il faut sans doute révéler qui en profite pour savoir qui est derrière. Fasse Dieu que nous ne tombions pas dans le sens pendulaire de la Guerre froide parce que ce n’est pas la seule solution, disons bien ce n’est pas la seule solution.
M.Ranarivao





Et bien entendu on sous-entend Poutine et Wagner alors que le soulèvement populaire trouve racine par la présence d’un régime voyou , corrompu et mafieux , à l’instar de Rainilainga un tyran sanguinaire !