
La lutte de la jeunesse malgache a été une véritable source d’inspiration pour les autres pays. La Grande île est désormais un exemple pour ses frères africains. Les jeunes ont manifesté leur dévouement à travers une action louable qui restera gravée dans l’histoire, puisqu’ils ont uni leurs forces pour dénoncer l’injustice.
Poète-écrivain et entrepreneur culturel, Moyze Ally Wesceslache partage son point de vue. Issu de la deuxième moitié de la génération Y, ce cadet salue le courage des benjamins. En revanche, l’artiste souligne également la nécessité d’une réforme profonde. « Nous espérons que la protestation entraînera des changements majeurs dans notre pays, que ce soit sur le plan social, politique, économique ou dans les différents systèmes. Cependant, les changements nécessaires ne s’arrêtent pas là ; ils exigent aussi la responsabilité individuelle… Tous les Malgaches doivent changer d’attitude, aussi bien les dirigeants que la population. Si nous demandons le changement, chacun doit être prêt à changer. »
En effet, la gestion d’un pays n’est pas une mince affaire qui se fait par tâtonnements. Elle exige une grande capacité et une vision claire. Moyze reconnaît pleinement l’intelligence et l’inspiration débordante de ses jeunes frères, tout en les encourageant à acquérir davantage de savoir-faire et de compétences. « Mes jeunes ! À 20 ans, nous sommes encore trop jeunes. Il est impératif que nous acquérions de l’expérience. Autrement dit, aidons nos aînés à initier ce changement… Que les agriculteurs, les éleveurs, chacun apporte sa pierre à l’édifice. »
Sous un autre angle, la génération Z jalonne la voie du développement, car elle a été un véritable catalyseur. Guidés par le patriotisme, ces benjamins sont parvenus à faire tomber un régime dictatorial déguisé. Cependant, un nouveau combat s’annonce difficile : le chômage, source de pauvreté, la corruption qui gangrène la société… tout cela doit être éradiqué. Par-dessus tout, le népotisme empêche les jeunes de démontrer leur talent et leur dextérité.
Ainsi, l’écrivain-poète s’adresse aux décideurs : « Les créateurs d’emplois doivent être encouragés, car ils sont le fondement du développement. »
Des œuvres à paraître prochainement
Moyze Ally Wesceslache est actuellement en train de peaufiner deux ouvrages. L’un d’eux est le fruit d’une étroite collaboration avec un écrivain étranger. Intitulé Jao Papango, ce roman sera publié en deux langues : malgache et français. « Il s’agit d’un jeune homme combatif, courageux et très généreux. »
L’histoire reflète, d’une certaine manière, l’abnégation d’une jeunesse nourrie par son ambition. Quant au deuxième livre — dont le titre n’a pas encore été dévoilé par l’auteur — il contiendra de beaux poèmes, inspirés par le contexte actuel qui a stimulé sa créativité.
Iss Heridiny




