
Dans la perspective de la fête du travail qui coïncide avec les 80 ans du syndicalisme à Madagascar, des syndicats (se) manifestent à travers un communiqué.
A la veille du 1er mai, plusieurs syndicats montent au créneau. En l’occurrence, le Syndicat Général Maritime de Madagascar ; AFO Syndicales ; Syndicalisme et Vie des Sociétés ; la Confédération Syndicale des Travailleurs Malagasy. Ils font part de leur calvaire et des problèmes auxquels ils sont confrontés à travers un communiqué. Longtemps victimes de la mauvaise gouvernance des régimes successifs, les syndicats tirent la sonnette d’alarme !
Traitement discriminatoire. Ils fustigent « l’absence de ministère s’occupant du Travail et des Lois sociales » par rapport à la dénomination du ministère de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Administration. Ils considèrent que cette omission est la traduction de la « non-considération du citoyen travailleur ». Dans la foulée, les syndicalistes dénoncent le traitement discriminatoire entre les fonctionnaires et réclament « l’application de l’alignement indiciaire depuis l’année 2010 ». D’après eux, c’est une source de corruption. Un fléau « généralisé au niveau de l’Administration » et qui se manifeste sous toutes ses formes (disparitions de dossiers, classement sans suite des plaintes des travailleurs, …). Face au mauvais traitement des travailleurs, ils exigent la mise en place d’une protection sociale fiable et d’un nouveau Code de Prévoyance Sociale.
Slogan marxiste. En ce 80e anniversaire du syndicalisme à Madagascar, ils déclarent : « C’en est trop ! Arrêtons l’appauvrissement des travailleurs Malagasy et la médiocratisation de l’Administration malagasy ». Effectivement, la mauvaise condition de travail des travailleurs conduit au mauvais fonctionnement de l’Administration. Affectant les citoyens contribuables. Sur un ton qui rappelle le slogan marxiste, les syndicats signataires du communiqué de lancer : « Travailleurs et travailleuses malagasy, levez-vous pour vos droits ! ». Et de les appeler à une marche qui partira le 1er mai de la Bibliothèque nationale jusqu’au stade annexe de Mahamasina. Reste à savoir s’ils ne feront pas …Marx en arrière.
Aina Hel-Bovel (Stagiaire)