Le chef de l’Etat met la pression pour accélérer la traque aux ravisseurs et aux éventuels commanditaires.
Bien qu’il soit déjà libéré, le kidnapping d’Arnaud et d’Annie continue d’alimenter les débats, non seulement au niveau des simples observateurs, mais également et surtout dans la haute sphère de l’Etat. En effet, outre les traditionnelles communications verbales et nominations aux hauts emplois de l’Etat, le président de la République a évoqué la question lors du Conseil des Ministres d’avant-hier à Iavoloha. Les membres du gouvernement en charge du maintien de l’ordre ont été particulièrement interpellés par le chef de l’Etat. « Je veux les coupables. », a martelé le président de la République. Hery Rajaonarimampianina a donné l’ordre à tous les responsables concernés pour traquer coûte que coûte les ravisseurs et les éventuels cerveaux du kidnapping d’Arnaud et d’Annie. Toujours lors de ce conseil des Ministres, le président de la République a remis sur le tapis le dossier relatif à la découverte de rondins de bois de rose au port de Toliara. Il a également donné l’ordre pour identifier les personnes qui sont impliquées dans cette affaire.
Image à rétablir. Pour certains observateurs, la réaction du chef de l’Etat est tardive. Il aurait dû intervenir avant l’assassinat d’Annie. Mais, pour d’autres, l’intervention, bien qu’elle soit tardive est nécessaire pour rétablir l’image du pouvoir en place qui est écornée suite à cette affaire de kidnapping. Et le moyen pour y parvenir, c’est de mettre la main sur les ravisseurs et les éventuels commanditaires de la prise d’otage de deux enfants de l’opérateur économique Arlan Ramialiarison. Des mesures ont été déjà prises. Suite à l’ordre du président de la République Hery Rajaonarimampianina, les présumés auteurs du kidnapping détenus à la prison d’Ambalatavoahangy (Toamasina) ont été transférés hier à Antananarivo (voir article par ailleurs). En tout cas, le chef de l’Etat n’a pas le choix. Il doit agir pour prouver aux yeux des bailleurs de fonds que l’insécurité est maîtrisée et que son régime est déterminé à lutter contre toute forme de trafic des ressources naturelles à Madagascar.
R.Eugène