Le problème de l’insécurité est l’un des dossiers les plus brûlants auquel le régime doit s’attaquer. Il est un frein au développement auquel, tout le pays aspire et il donne de Madagascar une image très négative à l’extérieur. L‘atelier sur la réforme du secteur de la sécurité organisé en partenariat avec l’Union africaine est tombé à point nommé pour repenser totalement la gestion des moyens utilisés pour sécuriser le quotidien des Malgaches. Il est plus que temps de trouver des solutions pérennes pour redonner confiance à des citoyens ne sachant plus à quel saint se vouer.
Le problème récurrent de l’insécurité
La litanie des agressions et attaques à main armée se décline tous les jours et à force de les entendre, on en vient à se forger une carapace d’indifférence. Le kidnapping de l’opérateur économique « karana » survenu récemment n’a pas provoqué l’émoi habituel et aucune nouvelle n’a été donnée par les services spécialisés. Et on semble être tombé dans une certaine apathie. En dehors des grands centres urbains, le problème de l’insécurité est encore plus grave. Les razzias de dahalo n’étonnent plus. Le régime actuel avait dit qu’il allait prendre le problème à bras le corps. Et les responsables des forces de l’ordre ont annoncé qu’ils allaient réorganiser tout le système sécuritaire. Les rondes ont été multipliées en ville, mais les malfaiteurs réussissent parfois à passer entre les mailles du filet. Les garnisons dans les zones rouges infestées de dahalo ont été renforcées, mais cela n’a pas empêché les attaques de villages. Les efforts déployés ne sont donc suffisants et l’on en vient à se demander s’il ne s’agit pas d’un problème de méthode. Madagascar a été choisi pour abriter cet atelier sur la réforme du secteur de la sécurité et nos responsables vont pouvoir tirer parti des recommandations qui ont été faites par des spécialistes. Le problème de l’insécurité doit être traité de manière urgente car il est récurrent et il génère un véritable désespoir de la population.
Patrice RABE