Les consommateurs de la Jirama connaissent depuis un certain temps un répit salutaire car les délestages ne semblent plus être leur lot quotidien. Les longues coupures de courant qu’ils subissaient ont disparu et ils soupirent d’aise en pouvant vaquer tranquillement à leurs occupations sans la crainte d’être interrompus dans leur activité. Le coup de semonce adressé aux directeurs de la société d’État, épinglés par le Bianco, a été salutaire et les mesures prises par le ministre de l’Énergie et par le Conseil d’administration donnent une idée de la manière dont ils vont essayer d’assainir la gestion de l’entreprise et de lui permettre de satisfaire les besoins des consommateurs.
Le redressement de la Jirama est-il entamé ?
La crise traversée par la Jirama a connu son paroxysme ces derniers mois et elle s’est traduite par ces délestages que ses abonnés n’avaient jamais connus. Dans le même temps, les mauvaises pratiques de certains directeurs de la société d’État ont été mises à jour et leur révélation a permis d’assainir sa politique de fonctionnement. Des évaluations de ces dirigeants ont été entreprises et un certain nombre a dû quitter leurs fonctions. Une opération vérité a eu lieu. Toutes les malversations et tous les abus ont été révélés. La première priorité des responsables a été de s’occuper de l’alimentation déficiente du RIA. La création de pluies artificielles a permis de remplir les bassins d’eau de la centrale hydroélectrique de la Mandraka. Les turbines des générateurs ont pu tourner. L’approvisionnement en fuel des centrales thermiques a été assuré par les pétroliers. La situation sur le RIA est revenue petit à petit à la normale. Mais le travail d’assainissement dans la société d’État doit continuer et se faire en profondeur. Le ministre de l’Énergie et le conseil d’administration ont procédé à un appel à candidature au sein de l’entreprise pour permettre aux compétences de sortir de l’ombre. Des centaines de nominations ont eu lieu à des postes clés pour corriger les défaillances qui ont été constatées. C’est le début du redressement de la société d’État qui est entrepris. On attend la suite du processus entamé et on espère que la démarche adoptée ne soit pas vaine.
Patrice RABE