
Une délégation du Fonds Monétaire International dirigée par le Chef de mission Constant Lonkeng Gouana a été reçue au Palais d’Iavoloha par le président Andry Rajoelina hier. Une vraie préoccupation. Le dossier de la Société Jirama devient épineux pour le régime. La situation de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité de Madagascar était au centre des discussions hier lors de la rencontre entre le président Andry Rajoelina et la délégation du Fonds Monétaire International amené par son chef de mission, le Camerounais Constant Lonkeng Gouana qui s’est tenue au Palais d’Etat d’Iavoloha.
Dans le cadre de la deuxième revue des programmes Facilité Elargie de Crédit (FEC) et Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD), une délégation de l’Institution de Bretton Woods est dans nos murs depuis le 2 avril pour une mission d’une quinzaine de jours. Le FMI renouvelle sa confiance envers le Gouvernement malagasy. Cette confiance a été actée par l’approbation par le Conseil d’Administration du FMI, le 26 février dernier, du décaissement d’un financement de 101 millions de dollars dans le cadre de la première revue du FEC-FRD. Le processus est désormais enclenché en vue du déblocage de la deuxième revue. Les autorités Malagasy disposent donc d’une quinzaine de jours pour convaincre les membres de cette délégation.
Conditions
Il convient en effet de noter que la deuxième revue du FEC et du FRD n’est pas encore acquise. Le FMI impose trois conditions que la Grande Île doit remplir pour être éligible. Parmi ces conditions figurent la nécessité de la publication d’un décret relatif au mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants pour le second semestre de l’année 2025, la question de la Loi de Finances qui devrait faire l’objet d’une rectification, mais le FMI exige aussi et surtout un plan de redressement clair pour la Société Jirama. Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures Olivier Jean-Baptiste a notamment fait savoir en marge de cette rencontre que les techniciens de son Ministère et ceux de la Jirama sont actuellement à pied d’œuvre dans l’élaboration de ce plan. Pour l’heure, le redressement de la Jirama n’apporte aucun impact sur les services fournis par ladite Société. Pour ne citer que le délestage qui commence à faire son retour en force. Hier, le ministre Olivier Jean-Baptiste a évoqué de nombreuses pertes que l’on doit maîtriser, en l’occurrence des pertes techniques et commerciales dues à la vétusté des infrastructures et à des problèmes de gestion tels que des clients qui ne paient pas leurs factures. Si Madagascar parvient à remplir toutes ces conditions, le décaissement de la deuxième revue devrait être acquis, a laissé entendre la ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, tout en ajoutant que le montant devrait être identique à la première revue.
Mois de juin. Dans son discours d’ouverture de cette rencontre, le président Andry Rajoelina a évoqué la détermination de Madagascar à continuer les réformes et les efforts constants pour la transformation économique du pays. Il a aussi mis à l’avant les points essentiels de la Politique Générale de l’Etat que sont les trois piliers de développement engendrant la valorisation du capital humain, l’éducation, la santé, la couverture et la protection sociale, ainsi que la transformation économique par l’industrialisation. Pour ce second mandat, notre priorité est aussi la transformation agricole, a-t-il soutenu. Pour sa part, le Chef de mission du FMI, Constant Lonkeng Gouana a tenu à annoncer que le dossier Madagascar est important. Selon ses dires, au plus haut niveau le FMI, on valorise la coopération avec Madagascar. Et ce responsable de faire savoir que si tout se passe bien, le dossier Madagascar devrait aller au Conseil d’administration du FMI au mois de juin prochain.
Davis R
Discuter avec Rainilainga et son niveau T3 le FMI perd son temps . Alors ils sont où les Chinois pour renouveler les infrastructures vétustes ?
Vu
Merci pour les informations
Ils sont très forts ces bailleurs, ils savent qui est en face…Pauvre Madagascar!!! Encore des dettes et des dettes…