Le chemin qui mène au redressement de la Jirama est long, mais la volonté de ceux qui s’en occupent est inébranlable. Il ne peut pas en être autrement si l’on veut avoir une société qui satisfasse les besoins des usagers et dont les comptes sont à l’équilibre. Le nouveau PCA l’a clairement laissé entendre lors de sa conférence de presse, samedi dernier. Les intentions avaient été affichées depuis longtemps, mais elles ont été cette fois-ci réaffirmées avec fermeté et clarté.
Le redressement difficile de la Jirama
La Jirama arrive péniblement à satisfaire les besoins des consommateurs. Les critiques sont acerbes et les responsables de la société d’Etat les acceptent. Ils héritent de plusieurs années de gabegie et d’imprévoyance et la décision prise par les plus hautes autorités de l’Etat de mettre un terme à sa lente descente aux enfers a été acceptée. Le diagnostic a été fait et le plan de redressement a été élaboré. Mais son application va mettre du temps. La volonté affichée du président de la République de parvenir à un assainissement complet de la gestion de la Jirama est irrévocable. Cela passe par la révision des contrats d’approvisionnement avec les fournisseurs d’énergie. La justification de cette décision a été faite, preuves à l’appui, par le PCA de la société d’Etat, samedi dernier. Les négociations sont toujours en cours, mais elles risquent d’être rompues car l’Etat n’a pas l’intention de faire marche arrière. Il est question d’une importation directe du carburant nécessaire au fonctionnement des centrales et de diminuer ainsi les coûts de production. La Jirama, vit des moments difficiles car elle doit gérer un réseau hydroélectrique vétuste. Elle doit faire face aux récriminations des usagers victimes de coupures d’eau. Cela durera encore un certain temps car il n’est pas facile de remettre en état de marche des infrastructures hors d’état de fonctionner.
Patrice RABE