Lamtah, un nom relié au débroussaillage de la musique urbaine malgache, revient avec un nom de scène retravaillé, Lamtah London. Pour signer son retour, le morceau « Go iha » vient d’être partagé au grand public. L’approche devient plus pop, oublié l’épineux afro-beat. À ces heures, la mutation de ce genre musical, héritage mis à jour de Fela Kuti, se dessine apparemment. Avec des sonorités qui veulent se rapprocher du terroir tout en gardant ce rythme cher aux jeunes d’aujourd’hui. Jean Odilon Tsibeny, dans le civil, se relance sur de nouvelles perspectives. « J’ai pris du recul pour apporter un nouveau souffle à ma manière d’écrire, de s’exprimer avec une touche d’inspiration travaillée et jouée par des musiciens ». Si la « tradition » voudrait que bon nombre de chanteurs chantent en playback sur scène, il ne faut pas avoir peur des mots. Lamtah veut introduire de vrais musiciens sur scène. Et c’est un pari parfois difficile à négocier. Il faut une certaine technicité pour jouer pleinement l’afrobeat et ses cousins. C’est de s’orienter « vers une audience dont le répertoire est souvent sélectif », ajoute-t-il. Donc une musique en quête de maturité et plus travaillée. Maminirina Rado
