Le président américain, Donald Trump, avait lancé l’idée, à la fin de la semaine dernière, de déplacer les habitants de Gaza en Egypte et en Cisjordanie « pour faire le ménage » dans l’enclave palestinienne. Elle avait provoqué le tollé des deux pays cités et de toute la communauté arabe. Elle a, bien sûr, été refusée. Hier, des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés à cause de la guerre entre Israël et le Hamas ont pris la route pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, montrant que la première phase de la trêve était bien respectée malgré certaines réticences observées du côté israëlien. On se rend compte que le processus de paix est fragile, mais les avancées sont réelles.
Le retour de centaines de milliers de déplacés chez eux
Hier, une longue file ininterrompue de Gazaouis, poussant des chariots chargés de bagages avançait vers le nord du territoire palestinien. Cela a été possible après la libération le week-end dernier d’Arbel Yehud, une civile israélienne retenue à Gaza. Le compromis trouvé comprend la remise de deux autres otages jeudi prochain suivie samedi de celle de trois autres personnes retenues par le Hamas en échange d’un certain nombre de prisonniers palestiniens. Le déroulement de la première phase de la trêve peut donc maintenant continuer. Elle comprend, notamment le retour des centaines de milliers de déplacés vers le nord de Gaza. Dans un premier temps, l’armée israélienne les avait bloqués, mais elle a ensuite permis le passage de ce flot ininterrompu de réfugiés. Les journalistes présents ont décrit l’atmosphère de liesse qui régnait dans ces interminables cortèges de voitures passant les barrages de Tsahal. Le processus doit être respecté et la libération des derniers otages israéliens et de prisonniers palestiniens va continuer. La deuxième étape sera la reconstruction de la bande de Gaza, presque totalement détruite par les bombardements de l’armée israélienne.
Patrice RABE
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