C’est la dernière ligne droite pour les candidats aux élections municipales. A Antananarivo en tout cas, ils vont jeter toutes leurs forces dans la bataille. Le week-end s’annonce plutôt festif puisque deux d’entre eux vont faire leur « faradoboka » avec une multitude d’artistes. Les électeurs sont-ils dupes ? Une bonne partie de ceux qui viendront seront surtout attirés par les prestations d’artistes montant sur scène. On aurait cru que cette campagne serait différente des précédentes. Attendons néanmoins de voir le résultat, le 27 novembre prochain.
Le retour de la bonne vieille méthode des « faradoboka »
La majorité des électeurs ne prêtent plus attention aux flots de décibels déversés par les voitures sillonnant la ville. C’est un des moyens utilisés par deux des candidats dits favoris à Tana. Cela agace même certains citoyens qui veulent des messages clairs et non répétitifs leur permettant de juger la qualité des propositions de ceux qui se présentent à, leurs suffrages. Un effort a été fait pour présenter de vrais débats entre candidats, mais ces joutes oratoires ne semblent pas avoir eu le résultat escompté . On en est donc revenu aux bonnes vieilles méthodes avec des mini meetings chauffés par des artistes de renom. Ces déplacements dans les quartiers ont été fréquents durant ces quinze jours. Mais on ne peut pas mesurer l’effet produit auprès des électeurs. Cependant, les candidats évitent de manier la langue de bois. Certains cherchent la discussion avec les personnes rencontrées. Ils évitent de promettre la lune, mais ils disent tous redonner à la capitale un certain lustre. L’électricité ou l’eau pour tous ont été promis par l’un d’entre eux, mais en le disant, il ne détaille pas les moyens dont il dispose pour y arriver. Comme nous le disions tantôt, on revient à la bonne vieille méthode des « faradoboka » ,ou des shows électoraux à l’ancienne. On verra leur efficacité ou non le jour du scrutin.
Patrice RABE