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dimanche, juillet 6, 2025
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Le retour du guitariste Teta (Roots musique) : Teta ensemence avec « Raolombelo » et « Mitakalitse »

Teta, le « guitariste enchanteur » selon les médias étrangers.

Brisant le silence du confinement avec deux titres, « Raolombelo » et « Mitakalitse », Teta confirme par ricochet que les artistes malagasy ne s’avouent pas vaincus par cette crise sanitaire. Les prémices enchanteresses d’un futur album. 

A ces heures dures, en ces jours de « confinement partiel », c’était presque attendu que Teta, le génie de la guitare malgache, sorte deux titres « Raolombelo » et « Mitakalitse ». Livrés tous frais sur la plateforme YouTube, le génial musicien veut croire quelque part que les artistes plient, mais ne se rendent pas. Inutile de rappeler la période de disette traversée par bon nombres de musiciens actuellement. Ce brin de rayon apporté par Teta est le bienvenu dans cette épaisse grisaille. Avec ces deux chansons, on est naturellement tenté de penser qu’il y aura un après Covid–19, des plus florissants au niveau de la musique malagasy. « Raolombelo » date d’à peine une semaine. L’orchestration se dégage déjà dès l’entrée, un genre de mitraille rappelant le style en sainte trinité des années 90. Valse entre la ligne de basse et le solo picking de Teta, une batterie précise et sèche, sans crème juste pour guider. Le titre est conforme à sa signature. Cela amène déjà à jouer imperceptiblement des épaules. Décidément, le musicien tient à cette approche « roots ». Rares ou inexistants sont les moments où ses chansons intègrent du synthé. Tout au plus, il utilise la guitare électrique sans saturation, parfois des éclairs « overdrive » pour apporter une note plus « rock », plus épicée. Ce qui se retrouve dans « Mitakalitse », une chanson renversant la vapeur après l’écoute du premier titre aux airs polis, les paroles pour la paix et la fraternité en sont les signaux. Ce second morceau rappelle que le tsapiky est aussi une musique de belle libation, Teta y évoque le « mandry ampototse ». Un événement entre le festival et la fête communautaire, durant lequel le groupe de tsapiky doit jouer littéralement vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Avec à la clé une belle récompense de l’organisateur et probablement des « groupies » pour passer du bon temps. Vers la fin du titre, chose étonnante et apportant encore plus de richesses à la panoplie musicale de « Mitakalitse », Teta ajoute des petits solos sentant bon le jazz. Une influence punk, blues et jazz, le musicien ne s’en est jamais caché. On peut donc rêver d’un futur album cette année. Ces deux titres ont réussi à jouer le rôle d’éclaireur.

Maminirina Rado

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