Le paysage politique est en train de s’éclaircir petit à petit. Il y a maintenant deux camps bien distincts qui se font face. D’un côté, il y a ceux qui soutiennent le régime du président Andry Rajoelina et de l’autre, se dresse le TIM qui entend bien ne pas rester inerte. Les campagnes des législatives sont l’occasion de voir le retour du parti de Marc Ravalomanana. Silencieux jusqu’à présent, l’adversaire du chef de l’Etat actuel au second tour va bientôt se manifester et parler des travers du nouveau régime. La trêve qu’il avait respectée jusqu’ à présent va bientôt s’achever.
Le réveil du parti de Marc Ravalomanana
Marc Ravalomanana, en homme politique respectueux des institutions, accepté le résultat des élections présidentielles et a félicité son adversaire. Le nouveau régime a pu s’installer dans le calme et a commencé à prendre les mesures qu’il estimait conforme son programme. Il n’y a eu depuis aucune contestation de la part de ceux que l’on peut considérer à juste titre comme ses adversaires. Ces derniers ont joué le jeu, accordant un délai de grâce au nouveau pouvoir. Ces derniers ont laissé le président Andry Rajoelina et son Premier ministre agir. Ils ont, comme le reste de la population, suivi le train de mesures qui a été pris. La lutte contre la corruption et la bonne gouvernance ont été les mots d’ordre lancés. Du côté des politiques, le leitmotiv était : « Laissons-les faire car il serait malvenu de les critiquer sans qu’ils aient fait leurs preuves ». Néanmoins, ce serait mal les connaître si l’on pense qu’ils vont rester inertes longtemps. L’ancien président Marc Ravalomanana a mis à profit cette cure de silence pour s’organiser. Le parti Tim est déjà en ordre de bataille. Il est prêt pour la bataille des législatives. Son chef a dit récemment qu’il y avait un temps pour se taire et un autre pour parler. Il a affirmé que, quand les cent jours du délai de grâce se seraient écoulés, il dirait ce qui n’allait pas. Cela, justement, coïncidera avec la campagne électorale des élections législatives. Il ne cache pas son ambition : voir son parti rafler la majorité des sièges de députés à l’Assemblée. Mais cela n’est pour l’instant que de la prospective. Ce qui est sûr, cependant, c’est qu’on assiste au réveil du TIM et que c’est une bonne chose pour la démocratie.
Patrice RABE.